"La crise, c'est vous qui la vivez, c'est nous qui en vivons". Citation du président de Groland, elle s'applique malheureusement aux banques, et tout particulièrement à la Banque de France, ce qui peut surprendre. Elle publie cette semaine ses résultats.
Ils sont éloquents! Les évènements économiques en Europe ces dernières années ont amené les banques centrales à racheter la dette souveraine des pays en difficulté comme l'Irlande, la Grèce ou encore l'Espagne.Les taux pratiqués ont été à l'époque de l'ordre de 7 à 8%.
Mécaniquement, les banques ont touché des intérêts conséquents. Ainsi, la Banque de France a touché 8 milliards d'Euros en 2012 et l'Etat actionnaire a bénéficié de dividendes de l'ordre de 25 milliards d'Euros en 5 ans.
Les résultats vont fondre en 2013 et ne représenterons plus que 2 à 3 milliards.
Pourquoi des outils institutionnels qui relèvent des Etats font-ils des plus values sur les dettes souveraines de leurs partenaires au sein de la Communauté Européenne?
La politique est-elle toujours soumise à la finance, même institutionnelle?
il y a là une vraie question éthique qui met en cause nos institutions européennes.
La situation s'assainit progressivement, bien heureusement
On pourrait affirmer que les pires choses ont une fin......