Les sondages ne lui sont pas favorables, ses conférences nourrissent les polémiques, son autorité est contestée...
Alors il fallait prendre l'offensive, au moins au niveau économique. A ceux qui doutent de sa volonté, Nicolas Sarkozy lance : "Depuis mon retour en septembre, j’ai repris la route, et la route est longue. Que personne ne doute de ma détermination". J'ai une stratégie, un calendrier précis, et je n'en changerai pas".
La retraite à 63 ans
.L'ancien chef de l'Etat, passerait l'âge légal de départ à 63 ans pour bénéficier d'une retraite à taux plein, mais le faire à raison d'une augmentation de quatre mois par an. C'est-à-dire repousser l'âge de départ à 63 ans (et à 68 ans, sans décote), en trois ans". L'âge légal de départ à la retraite était de 65 ans avant d'être abaissé à 60 ans en 1982 au début du premier septennat de François Mitterrand.
"Repenser" le Code du travail
Nicolas Sarkozy veut aussi "repenser tout notre Code du travail" et propose "une règle simple": Ne garder que les droits fondamentaux des salariés dans le Code du travail et renvoyer le reste à la négociation d'entreprise".
Augmenter le temps de travail des fonctionnaires
Le président de l'UMP estime que "l'écart entre le secteur public et le secteur privé est devenu injustifiable". Selon lui, il est donc "impératif d'augmenter" le temps de travail des fonctionnaires "si on veut que la France s'en sorte". Je souhaite que l'on renégocie les accords sur le temps de travail dans la fonction publique, il y aurait moins de jours de RTT mais, en contrepartie, je propose de rétablir les heures supplémentaires défiscalisées, pour inciter les fonctionnaires à travailler plus"
Pas d'abrogation pure et simple des 35 heures
Contrairement à François Fillon, Nicolas Sarkozy ne plaide pas pour l'abrogation pure et simple des 35 heures. "Mon principe est simple: les entreprises qui souhaitent sortir des 35 heures doivent pouvoir le faire par la négociation", fait valoir le président de l'UMP. Comprendre les besoins de l'économie française, c'est oser dire qu'il faut faire confiance aux entreprises, aux entrepreneurs et aux salariés pour négocier à leur niveau le temps de travail"
Les dépenses publiques à 50% du PIB
A propos du déficit public et de la dette, Nicolas Sarkozy plaide pour un retour "à un niveau de dépenses publiques équivalent à 50% du PIB" et une inscription de "ce chiffre dans la Constitution, pour qu'il ne puisse plus être dépassé".
La fin de l'ISF
Alors que la France est "écrasée d'impôts", il estime qu'il "ne doit plus y avoir d'ISF". "On ne peut pas vouloir l'Europe, c'est-à-dire la liberté de circulation des hommes et des capitaux, et avoir la fiscalité la plus lourde du continent. Cette inconséquence nous coûte cher. Il faut désidéologiser le débat fiscal".
On sait au moins maintenant qui veut imposer la casse de notre modèle social!