Une bande de jeunes internautes citoyens baptisée L'Entente s'est mise à éplucher les comptes des candidats investis (pas les suppléants) : les photos qu'ils postent, les articles qu'ils partagent, les commentaires sur Facebook ou Twitter, bref, uniquement des propos et des écrits publics.
Le résultat de ce travail de bénédictin est édifiant.
Florilège :
"Dans certains quartiers, il ne fait pas bon être femme, ni homosexuel, ni juif, ni même français ou blanc", avait un jour déclaré la présidente du FN. Dans certaines pages Facebook de ses candidats, il ne fait pas bon non plus être musulman, juif, rom ou homosexuel.
« Les juifs à qui on peut reprocher bien des choses, mais certainement pas leur manque d'intelligence… à voir comment ils trustent les centres de recherche, la haute médecine, la finance et les médias, quittent l'hexagone comme ils ont quitté l'Allemagne en 36… pourquoi ? Ne détiendraient-ils pas des infos qu'on nous cache soigneusement ? »
« Ajoutons que les Africains qui sont venus avant 45 provenaient de nos colonies et avaient reçu un vernis de notre civilisation… Depuis c'est une autre population qui nous est imposée, pratiquement incompatible avec notre culture. »
Jamais le parti d'extrême-droite n'avait assuré une telle présence sur le territoire à l'occasion d'un scrutin. Une armée de "marinistes", lancés à l'assaut des cantons, futurs bras armés de la conquête du pouvoir national. Des candidats censés montrer le nouveau visage du FN, appelés à se tenir à carreau et à surveiller leur expression en public et sur les réseaux sociaux où les frontistes de tous âges sont très actifs.
Bravo!