Le projet de financement de la sécurité sociale 2009 adopté en Conseil des ministres est en grave décalage avec la situation économique et sociale qui se caractérise, par une faiblesse de l’activité, un pouvoir d’achat en baisse et une forte remontée du chômage.
L’hypothèse d’une progression de 3,5% de la masse salariale globale ne tient pas.
Il y a à la fois, sur estimation des recettes et sous estimation du déficit, comme l’a déjà pointé la Cour des Comptes lors des exercices précédents.
Le PLFSS 2009 n’offre aucune perspective face à la dégradation de la situation des retraités et à l’amplification des inégalités sociales et territoriales devant la santé. De plus, il confirme les franchises médicales, et la taxation des Mutuelles qui aura des conséquences inéluctables sur les assurés sociaux.
Pour les socialistes, c’est un budget d’aggravation de la dette sociale, qui dépassera dans quelques mois le cap des 100 milliards d’euros, renvoyant sur les générations futures la charge de ce remboursement.
De plus la présentation dans quelques jours, au Parlement, de ce projet de financement de la sécurité sociale, avant la loi « Hôpital, patients, santé, territoires », censée restructurer le système de santé, révèle l’incohérence de la démarche gouvernementale.