mille excuses à ceux qui ont lu cet article précédemment, façon puzzle.Le voici remis dans la forme et dans l'ordre
ils aimeraient bien venir pondre dans le nid haut-normand!
A la suite de deux nouvelles visites ministérielles en Seine-Maritime, Didier Marie et Alain LeVern,
respectivement Président du Département de Seine-Maritime et de la Région Haute-Normandie, dénoncent la répétition de ces visites et la situation de plus en plus intenable, duenotamment au manque
de moyens financiers dont le gouvernement fait une nouvelle fois preuve pour nos territoires. Un Ministre de la République est toujours le bienvenu en Seine-Maritime, pour peu qu’il daigne au
minimum, rencontrer les acteurs locaux directement concernés par la redynamisation de l’économie régionale.
« Nous aimerions que le gouvernement apporte des réponses concrètes plutôt qu’un folklore stérile de visites ministérielles répétées en province, tels des
« coucous », élevés au bon grain des coups médiatiques du Président de la
République, qui déposeraient leurs oeufs dans le nid des collectivités locales.
Les Haut-Normands ont besoin de clarté et de confiance, pas de confusion. Le plan de relance annoncé en Seine-Maritime et plus largement en Haute-Normandie est
un coup d’esbroufe puisque le gouvernement fait
du neuf avec du vieux et que ses ministres viennent assurer le service après-vente et s’en féliciter sur notre territoire. Un tel
comportement est scandaleux et montre le peu de respect à l’égard des habitants et des élus locaux, par ailleurs non conviés à rencontrer les VRP du Chef de l’Etat »
dénoncent Didier Marie et Alain Le Vern.
Le « Petit Robert » définit la relance comme une « action de mettre un enjeu supérieur »,
une « nouvelle impulsion ». A l’évidence, Monsieur Devedjian, Ministre en charge de la
mise en oeuvre du plan de relance, qui vient en visite au l’INSA et à Port 2000, n’a pas la
même définition. Le regroupement de l’INSA sur le site du Madrillet figurait déjà au Contrat de Plan Etat Région (CPER) 2000-2006 au titre de l’amélioration et de la valorisation de l’offre de formation. L’Etat fut en effet maître d’ouvrage de cette réalisation mais certainement pas le grand financeur, comme à son habitude. Le Département de la Seine-Maritime, la Région Haute-Normandie, l’Etat et les fonds européens FEDER se sont en effet collectivement engagés pour cet investissement de plus de 40 millions d’euros, mais l’Etat ne participait qu’à hauteur de 21%, au contraire de ce que voudrait nous faire croire le Ministre, les collectivités locales apportant plus de 68% des financements ! Les 4,3 millions d’euros annoncés dans le plan de relance gouvernemental ne sont donc pas de
nouveaux crédits puisque l’Etat s’était déjà engagé il y a dix ans sur une participation de 8 millions ! Que sont devenus en revanche les projets de la Maison de l’Etudiant et de l’équipement sportif aussi prévus dans le CPER 2000-2006 pour améliorer la vie des étudiants au Madrillet ? Quant à l’ancien bâtiment de l’INSA de Mont-Saint-Aignan, le plan de relance annonce 8 millions d’euros pour sa réhabilitation et sa reconstruction partielle alors que cette opération est inscrite au CPER 2007-2013. Là encore, il s’agit de crédits que l’Etat a d’ores et déjà prévu d’engager. Pour les Grands Ports Maritimes, le plan de relance annonce des aides pour les postes à quai hors CPER mais le Grand Port Maritime du Havre avait déjà prévu de les financer. Quant aux engagements en faveur du Grand Port Maritime de Rouen, concernant les travaux sur le boulevard maritime, ces opérations sont déjà inscrites au Contrat d’agglomération de Rouen 2007-2013. Enfin, la Ministre du Logement, Madame Boutin, doit venir visiter quelques quartiers. La tromperie est à son comble puisque le désengagement de l’Etat sur l’ANRU(renouvellement urbain) et sur le logement social est annoncé et acté depuis longtemps Madame Boutin répondra-t-elle de cette politique de renoncement ?
Nous ne voulons en aucune manière d’une tentative de récupération politicienne
d’un Etat injuste et étouffé par ses cadeaux fiscaux, incapable de répondre aux cris
de souffrance sociale exprimés à de nombreuses
reprises face à cette terrible crise.
Le Département de la Seine-Maritime et la Région Haute-Normandie assument leurs
responsabilités en investissant massivement dans l’intelligence, le savoir, la recherche et l’innovation, pour soutenir l’emploi, améliorer la vie quotidienne et préparer l’avenir. Les ambitieux plans de relance régional et départemental sont aujourd’hui en application et ne se contentent pas de digérer une seconde fois, à la manière du Gouvernement, des crédits dus aux Haut-Normands depuis des années. Rappelons que, pour la seule année 2009, les investissements du Département et de la Région dépasseront les 800 millions d’euros, à comparer aux 53 millions du - faux - plan de relance de l’Etat. »