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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


30 ans après la loi de Décentralisation

Publié par Eric de Falco sur 6 Mars 2012, 08:34am

Catégories : #politique locale

 

Le 2 mars 1982 était adoptée la première des grandes lois de décentralisation. 30

ans après, le gouvernement démontre qu’il n’y a jamais cru. Sa méthode, la mise en

accusation systématique depuis 5 ans des collectivités, a pris ces dernières

semaines, une dimension inédite.

 

Les élus locaux embaucheraient excessivement, laisseraient filer les dépenses de

fonctionnement… C’est faux : l’évolution des dépenses des collectivités suit, depuis

le milieu des années 90, l’évolution du PIB. Lorsqu’il y a eu des embauches, elles

étaient directement, ou indirectement, liées aux transferts de compétences ou à la

montée en charge des besoins, notamment sociaux. Les Français ne s’y trompent

pas, 63% d’entre eux estiment que les moyens des collectivités sont insuffisants

pour remplir leurs missions (CSA, Nov.2011).

 

Il est dit également que l’inflation des dotations aux collectivités participerait au

creusement des déficits publics. Or, une partie importante de ces dotations viennent

compenser les recettes fiscales qui nous ont été retirées comme la taxe

professionnelle, notamment. Les collectivités appliquent la règle d’or et empruntent

exclusivement pour l’investissement public dont elles assument, encore, plus de

70% de la charge.

 

Le mois dernier, en bon Jacobin, le Président de République a falsifié le diagnostic

et annoncé l’objectif

– une RGPP locale -

avant d’entamer les discussions. Il

réinvente la tutelle de l’Etat, en voulant fixer des trajectoires de dépenses ou pire en

modulant les dotations en fonction des choix des collectivités, niant le principe

constitutionnel de libre administration des collectivités. Je pense que les élus locaux

doivent être responsables des politiques qu’ils conduisent devant les électeurs, seuls

juges et arbitres en la matière.

 

Dans ce contexte de mépris de la démocratie locale, un nouvel acte de

Décentralisation est nécessaire. Un acte qui en finirait avec « les mauvais procès »

que dénonçait le député UMP Gilles Carrez lors de l’assemblée générale de l’ADM

76. Une vraie réforme inspirée par les principes mêmes de la loi de mars 1982 : la

confiance, l’autonomie et le dialogue pour

construire ensemble une nouvelle

« grammaire » des territoires, une organisation des financements et des

compétences plus claire et plus juste.

 

 

La nouvelle majorité au Sénat vient de consulter tous les élus locaux en ce sens, et je sais que le 3 mars, à Dijon, le candidat du parti socialiste et les élus locaux réunis autour de lui porteront ce message. La décentralisation est une méthode d’avenir, pour grandir nos territoires,dynamiser notre économie et changer le quotidien des Français.

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