La non utilisation de l'ensemble des recettes de la journée de solidarité pour la gestion de la perte d'autonomie et du handicap, ainsi que la convergence tarifaire vers le bas, conduisant à réduire le nombre de personnel dans les 500 établissements les mieux dotés (qui, eux-mêmes, sont loin des ratios en personnel des pays européens voisins...), sont les gouttes d'eau qui font déborder le vase...
De même, le projet de faux 5ème risque pour la perte d'autonomie, dont nous attendons la présentation officielle depuis des mois, qui entraînerait la réduction de moitié de l'APA pour les plus pauvres, qui ne pourront pas gager un patrimoine, ni se payer une assurance dépendance privée.
De même, l'abandon éventuel de la fin de la discrimination par l'âge pour une réelle prestation universelle de gestion de la perte de l'autonomie et du handicap pour tous les âges de la vie. Rappelons que nous avons tous intérêt à faire notre AVC à 59 ans et 364 jours pour garder des droits comme « personne handicapée » toute notre vie, qu'à 60 ans et un jour, car, alors, nous bénéficierons, comme « personne âgée », d'un barème maximal d'aides de 5 fois moins important qu'une personne reconnue avec un handicap avant 60 ans.
Les espérances levées par le Plan Vieillissement et Solidarités de 2003 et le Plan Solidarité Grand Âge de 2007, qui auraient permis de rattraper plus de 30 ans de retard pris par l'Etat français, sont bien lointaines...
Aussi, une mobilisation forte des élus, des gestionnaires des établissements et services sociaux médicosociaux, des personnels, des usagers de ces établissements et services et de leur famille, lors du défilé unitaire du 1er mai semble opportune.