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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Au secours, il revient!

Publié par Eric de Falco sur 6 Juin 2013, 06:35am

Catégories : #politique nationale

Qu'a dit exactement Nicolas Sarkozy à Londres ? Selon trois témoins qui ont assisté à son discours lundi 3 juin, prononcé lors d'une conférence organisée par la banque américaine Goldman Sachs, il aurait très clairement laissé entendre qu'il était prêt à revenir en politique. Les témoins ressortent avec la nette impression qu'un retour en politique est – au moins – très sérieusement envisagé par l'ancien président.

 Impossible de vérifier avec exactitude les propos de Nicolas Sarkozy. La conférence lors de laquelle il a parlé, devant un auditoire d'environ deux cents personnes à l'hôtel Intercontinental, était fermée à la presse. L'ancien président n'a fait aucun commentaire à la presse à son arrivée ni à son départ.

 De plus, l'essentiel de son discours n'était pas consacré à sa carrière, mais à l'Europe. L'ancien président a notamment insisté sur le rôle que le Royaume-Uni avait à jouer à l'intérieur de l'Union européenne, en complément de l'axe franco-allemand.

Reste que son déplacement à Londres avait une claire teinte politique. Nicolas Sarkozy n'est pas venu seul, mais accompagné de François Baroin, l'ancien ministre de l'économie, qui n'a lui non plus pas fait de déclaration. Et surtout, il s'est rendu dans la soirée à Downing Street, où l'a reçu David Cameron. La rencontre était officiellement "privée", et il n'y a eu encore une fois ni conférence de presse ni allocution. Néanmoins, il est relativement inhabituel qu'un ancien chef de l'Etat se rende ainsi à Downing Street.

 Pourquoi ce geste de David Cameron ? Les deux hommes s'entendaient bien quand Nicolas Sarkozy était au pouvoir. Ils sont tous les deux de droite. De plus, le premier ministre britannique avait clairement pris position pour lui pendant la campagne présidentielle l'an dernier.

 Quelle que soit la vraie explication, l'effet d'affichage pour Nicolas Sarkozy est de toute façon très positif s'il avait l'intention de se montrer actif et bien connecté.

 Au passage, cela provoque un étrange duel à distance avec Jean-François Copé, qui sera lui aussi à Londres mercredi et jeudi. Lui aussi doit être reçu par David Cameron, puis par William Hague, le ministre des affaires étrangères. Ostensiblement, il s'agit pour le successeur de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP de tisser des liens en Europe, avant un congrès le 20 juin du PPE, le groupe de droite du Parlement européen. Mais le calendrier de l'un ou de l'autre de ces animaux politiques est-il complètement un hasard ?

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