On ne peut que souhaiter l’inversion de la courbe du chômage d’ici la fin 2013. Mais il faut être lucide : si c’est le cas, cela sera dû pour l’essentiel à la relance des emplois aidés, ainsi qu’au découragement de certains chômeurs et à leur radiation des listes de Pôle Emploi. En effet, le recul de l’emploi dans le secteur marchand se poursuit malheureusement (34 600 emplois de moins au 2e trimestre). Pour que l’économie européenne connaisse une vraie reprise, il faudrait remettre en cause les politiques budgétaires trop restrictives mises en œuvre. Le choix du gouvernement français de tenir coûte que coûte ses engagements de réduction rapide des déficits (même si la Commission européenne a dû lâcher un peu de lest face à la réalité) est une erreur. Ce choix empêche une vraie reprise, mais n’empêche pas qu’augmente l’endettement global du pays, faute de croissance.
S’attaquer au coût du capital, soutenir la consommation populaire
Plutôt que de s’attaquer au « coût du travail », il serait grand temps de se préoccuper du coût élevé du Capital, notamment en s'attaquant aux dividendes versés aux actionnaires. Et pour relancer l’économie et donc l’emploi, il faudrait un grand plan de relance avec des programmes d’investissements publics et un soutien affirmé à la consommation populaire. Il n’est pas acceptable que la gauche au gouvernement continue à faire la sourde oreille à la question du pouvoir d’achat et des salaires !