La ministre chargée des PME, Fleur Pellerin, a proposé la mise en place d'une "école de l'entrepreneuriat" afin d'améliorer l'accès à la création d'entreprise, en évoquant également un prochain "deuxième train de mesures" en faveur des PME. Cette école "permettrait aux publics largement mis à l'écart de la création d'entreprise (jeunes, seniors, habitants des quartiers populaires, etc.) de se lancer eux aussi dans l'aventure", fait valoir la ministre.
Selon Mme Pellerin, "il faudrait penser cette école de manière souple : elle pourrait prendre la forme d'une plate-forme largement dématérialisée, ouverte à tous les profils -y compris ceux qui n'ont pas fait d'études et à tous les âges". Evoquant un éventuel "partenariat public-privé", la ministre décrit "une école pour tous où l'on trouverait aussi bien des formations de droit ou de comptabilité que des techniques pour créer son site internet ou choisir la forme juridique de sa société".
Réaffirmant que la compétitivité des entreprises est une des "priorités" du gouvernement, citant en exemple la mise en œuvre du crédit impôt compétitivité et emploi (CICE), Mme Pellerin avance que la réforme des retraites répond à un "impératif de remise à niveau de nos finances publiques", tout en assurant vouloir "créer les conditions pour que les entreprises se remettent à investir et embaucher".
Egalement interrogée sur la grogne suscitée par la réforme de l'autoentreprenariat, à l'origine du mouvement de protestation, baptisé "Poussins", Fleur Pellerin estime que les "autoentrepreneurs font partie de la dynamique entrepreneuriale de notre pays", mais qu'il faut "résoudre des effets pervers" du régime, certains se servant de ce statut "pour faire du salariat déguisé