Dommges colatéraux ?

Publié par Eric de Falco sur 27 Mars 2012, 07:06am

Les attaques menées contre la gauche par Jean-François Copé, sont particulièrement médiocres et mensongères. . Le réquisitoire de Copé est une attaque méditée, délibérée, dans un partage des rôles transparent entre un président qui arbore le masque de l’unité nationale et un homme de main voué aux basses œuvres électorales.

Depuis au moins quinze ans, la gauche de gouvernement ne néglige en rien le danger terroriste. C’est Lionel Jospin qui a renforcé les lois anti-terroristes après le 11 septembre. C’est encore lui qui a engagé, en accord avec Jacques Chirac, l’armée française aux côtés des Etats-Unis dans la guerre en Afghanistan, guerre juste à l’époque . Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur pendant le plus clair de la mandature Jospin, ne se distingué pas par son laxisme ou son indulgence envers le terrorisme.

On remarquera aussi que les principales attaques terroristes qui ont frappé la France – Copernic, les attentats de 1986, le détournement de l’Airbus de décembre 1994 ou les bombes de 1995, se sont toutes déroulées sous des gouvernements de droite. Si une faute a été commise dans l’affaire Merah– ce qui reste à démontrer – elle est le fait de ceux qui gouvernent depuis dix ans et qui ont eu tout le loisir d’organiser les services de sécurité à leur guise.

A cela s’ajoute une franche stupidité. Copé met en cause l’insuffisance de la gauche dans la lutte contre l’intégrisme. Copé, en fait, suggère, dans un amalgame grossier, que la gauche est plus tolérante en matière d’immigration et de respect des différences à l’intérieur de la société française que la droite et donc que des hommes comme Merah s’en trouvent confortés. La ligne rouge, en l’occurrence, ne doit pas passer entre les musulmans et les autres Français. Elle doit séparer les fanatiques et les démocrates, qu’ils soient musulmans, juifs, chrétiens ou non-croyants. Autrement dit, il s’agit de couper les musulmans de leurs propres extrémistes en proclamant la volonté de la République de traiter de manière égale toutes les minorités et non de les rejeter vers les extrêmes en laissant entendre qu’ils sont de trop dans la République. Entre Copé qui accuse la gauche de mollesse à l’égard de l’Islam et Sarkozy qui se plaint du nombre excessif d’immigrés, on a le concentré de ce qui ne faut pas faire pour lutter contre le fanatisme islamiste.

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