Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la position de favori n'est pas la plus
confortable dans une campagne présidentielle. A un moment donné, le chouchou des sondages devient la cible de tous ses concurrents. Il est soumis à un véritable bizutage.
C'est ce qu'a vécu François Hollande alors que l'écart dans les sondages se resserre avec Nicolas Sarkozy. Les critiques redoublent sur son projet et sur sa personnalité, il se fait traiter d'"'irresponsable " par François Fillon et d'"anguille" par Jean-François Copé. Laurence Parisot, la patronne du
Medef, lui reproche de vouloir "écraser les entreprises" d'impôts et de charges. Et à gauche Jean-Luc Mélenchon, l'homme qui monte, le toise à coups de "qui est le plus efficace ?"
C'est un moment-clé de la campagne où les fragilités du candidat socialiste sont mises à nue. François Hollande
n'a pas encore réussi à transformer le vote rejet (de Nicolas Sarkozy) en votre d'adhésion (à son projet et à sa personne).
Depuis janvier, les intentions de vote en sa faveur s'érodent. La droite en profite pour tenter de lui faire perdre la tête
et la boussole. Elle l'attaque sur la crédibilité de son projet. Et pendant ce temps, Nicolas Sarkozy
s'emploie à faire monter Jean-Luc Mélenchon en flattant la France du "non" et en reprenant à son compte certaines de ses thématiques, comme la taxation des
exilés fiscaux.
La réponse de François Hollande est conforme à sa personnalité. Du calme ! On ne change rien ! On ne fait pas de
coups ! Depuis le début, il veut être celui qui apaisera la France.
droit dans ses bottes!
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