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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


"I" comme intensif

Publié par Eric de Falco sur 21 Octobre 2013, 06:28am

Catégories : #actualité

Tout le monde peut se tromper. Et il n’est pas rare, juste après le bac, que l’on réalise s'être embringué dans un cursus moins intéressant que prévu ou qui sont est trop sélectif. Heureusement, de plus en plus d’écoles d’ingénieurs (privées) ont la bonne idée de proposer un chemin de traverse aux étudiants en erreurs de casting.

 C’est le cas de l’Estaca, une école d’ingénieurs en cinq ans - donc ouverte aux bacheliers - spécialisée dans les transports (aéronautique, automobile…) et qui jouit d’une belle réputation. Pour la première fois, elle met en place une formule nommée SPID’Estaca (pour Semestre Préparatoire intensif de l’Estaca), qui entend remettre au niveau ceux qui toqueront à sa porte à partir du 15 décembre 2013 et jusqu'au 15 février. Une remise à niveau qui s’accompagne d’un vrai plus : les bénéficiaires du programme pourront entrer directement en deuxième année, plutôt que d’avoir à repartir de zéro.

 "Mais tous les profils ne sont pas acceptés, précise Renaud Roy, directeur adjoint de la formation et responsable de SPID. Il faut que les candidats aient un bagage scientifique orienté vers la physique." Les étudiants visés en priorité sont ceux qui ont usé leur fond de culotte sur les bancs des classes prépa scientifiques, mais également en licences scientifiques ou dans certains DUT.

 Autre cible de choix : les étudiants en Paces, la première année des études médicales, hyper sélective. "Eux n’ont pas de connaissance en physique, mais ils sont habitués à avoir une importante capacité de travail. Or, dans SPID, le ‘I’ signifie ‘intensif’…", souligne Renaud Roy. Aux 25 futurs étudiants, l’Estaca réserve en effet 25 heures hebdomadaires de cours de maths, d’informatique, de physique ou de mécanique dispensés par de vrais profs de l’école de Levallois-Perret.

 Et attention pour ceux qui viennent de "math sup" ou de l’université : cette voie de rattrapage coûte tout de même 4.950 euros (les quatre années suivantes de l’Estaca coûtant 6.900 euros chacune).

L’Estaca n’est pas la seule à avoir mis en place ces formules  qui leur permettent de mettre la main en priorité sur de bons éléments, un peu oubliés de l’enseignement public. Ainsi, la généraliste ECE, une autre école d’ingénieurs parisienne en cinq ans, propose Prépac pour des profils assez semblables, tout comme l’Ipsa (spécialisée dans l’aéronautique et l’espace) avec son programme Ipsa’Prim.

 Partout, l’ambition est la même : capter une clientèle nouvelle, déçue par le système scolaire traditionnel ou qui rejette son excessive sélectivité. Une réorientation futée… pour ceux qui en ont les moyens.

A quand les mêmes filières développées dans les écoles publiques ?

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