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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Incroyable Italie!

Publié par Eric de Falco sur 27 Mars 2013, 08:15am

Catégories : #actualité

 

Beppe Grillo exige désormais des "citoyens parlementaires " du Mouvement 5 Étoiles qui ont permis l'élection de Pietro Grasso (Parti démocrate) à la présidence du Sénat de se faire connaître et de "tirer les conséquences de leurs actes". Lundi : l'ancien comique de la côte ligure se fait plus paternaliste : "Ils sont tombés dans le piège et ont rompu leur contrat mais de bonne foi", commente-t-il dans un nouveau post de blog.

Contraire à l'article 67 de la Constitution stipulant que "les élus exercent leur action sans mandat impératif",  il continue de lui préférer un contrat de "type commercial" que l'élu passerait avec l'électeur. Le contrôle de ses parlementaires passe par l'obéissance. Les ordres doivent rester les ordres sinon, "ce n'est plus la démocratie mais l’anarchie",  souligne Vito Crimi, président du groupe M5S  au Sénat. Mais la réunion, prévue aujourd'hui, pour discuter du sort des "traîtres" a été prudemment renvoyée à une date ultérieure. M. Crimi, prêt à monter l’échafaud vingt-quatre heures avant, précise "qu'il ne veut crucifier personne".

 

 Plus simplement, M. Grillo et les siens ont pris acte que cette affaire risquait d'être le premier vrai écueil pour un mouvement qu'il a fait entrer dans les institutions trois ans après sa création. Son rappel au règlement, samedi, a divisé profondément le M5S. Or des votes, au Parlement, il peut y en avoir beaucoup, même si chacun se plaît à considérer que le prochain gouvernement – quel qu'il soit – aura la vie brève. Si le "pape ligure", comme le surnomme la presse italienne, décidait de chasser tout élu exprimant – en conscience – un vote contraire à la ligne, le Mouvement risque de se réduire comme peau de chagrin.

En effet, son appel lancé aux "félons" afin qu'ils se dénoncent a été entendu. Sept sénateurs ont avoué, sur les réseaux sociaux, leur vote en faveur de M. Grasso, ancien procureur national antimafia en ballottage avec le président sortant, Renato Schifani, soupçonné, lui, de liens avec le crime organisé. Sans les voix des "grillini", et alors que les élus de Mario Monti avaient décidé de voter blanc, il est probable que M. Schifani l'aurait emporté. Pour M. Grillo, cette hypothèse est un "bluff". 

 

Pietro Grasso, le nouveau président du Sénat, le 16 mars à Rome. Remo Casilli/Reuters "Oui, j'ai voté Grasso, reconnaît Fabrizio Bocchino, élu de Sicile, avec des accents de garde rouge pincé au rayon Gourmet des Galeries Lafayette. Je l'ai fait parce que je ne supportais pas l'idée d'être lié, même de loin, à l'élection possible de Schifani. Tous dans le groupe n'ont pas accepté mon choix, mais je suis sûr que tous l'ont compris. Je ne sais pas si j'ai menti aux électeurs. Sur ce point je suis encore confus." "Je vous prie de m'aider à comprendre, conclut-il sur sa page Facebook. Faites-le paisiblement. Moi, je suis prêt à en tirer les conséquences, tout aussi paisiblement."

 Moins émotif, Giuseppe Vacciano confie au quotidien La Stampa du 18 mars : "Le point de vue de Beppe Grillo vaut exactement ce que vaut l'avis de n'importe qui d'autre au sein du Mouvement", où la règle de base, rappelons-le, est "un égale un". Un début de rébellion ?

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