La Fédération hospitalière de France regrette le vote par le Parlement de dispositions restreignant le recours à l'emprunt pour les hôpitaux publics.
Alors que les plans de financement de chaque établissement font déjà l'objet d'une analyse approfondie et d'une validation par les Agences Régionales de Santé, celles-ci ne peuvent que compliquer la conduite des projets, en multipliant les délais et les procédures d'autorisation.
Cette multiplication de contrôles de nature diverse va également freiner toute gestion active de la trésorerie, ce qui aggravera la situation financière des hôpitaux.
Au prétexte de quelques situations ponctuelles, et alors que la Loi HPST vient d'étendre fortement les prérogatives des ARS, l'autonomie des établissements est à nouveau restreinte.
La FHF rappelle que c'est la confiance donnée aux acteurs hospitaliers qui est la meilleure garantie de l'utilisation efficiente des fonds publics pour répondre aux missions des établissements de santé.
Les craintes que nous avons déjà exprimées à de multiples reprises se confirment. Les contraintes se multiplient et la mise en coupe règlée de l'hôpital public s'accentuent. Il nous faut continuer sans relâche à dénoncer ces manoeuvres dilatoires et défendre sans relâche le principe républicain de la prééminence du service public dans certains domaines incontestables.