À dix mois des prochaines élections européennes, les observateurs prédisent une percée des forces "anti". Ces dernières proposent une vue à court terme de l'Europe. Elles sont silencieuses quand elles obtiennent des avantages, tonnent quand elles doivent consentir à des efforts, inévitables en temps de crise.
Le seul rempart contre ces forces eurosceptiques est la mobilisation de tous ceux qui croient dans l'idéal européen. Car les défis pour la prochaine législature sont capitaux : stabiliser l'euro, relancer la croissance et créer des emplois sur le continent, et ainsi redonner confiance aux citoyens européens.
Pour porter à bien ces projets d'envergure, il faut une majorité ambitieuse, une majorité qui naîtra d'un débat capital entre les forces politiques à l'œuvre en Europe.
Il faudra que les électeurs tranchent et c'est là que les eurosceptiques se trompent. La question posée par les prochaines élections européennes n'est pas d'être en faveur ou contre l'Europe, la question est quelle Europe nous voulons. Être pro-européen, ce n'est pas être pour l'Europe telle qu'elle est, mais être pour une Europe réorientée.
Les prochaines élections européennes offrent l'opportunité d'impulser une nouvelle direction. Avant cela, nous devons combler autant que possible le fossé entre les citoyens et des institutions européennes parfois trop éloignées, opaques et complexes. Ces élections permettront de les rapprocher, si elles sont précédées par un débat ouvert. Grâce à ce débat, nous pourrons réorienter l'Europe et faire comprendre aux citoyens que, sans l’Europe, la crise de société que nous vivons aujourd’hui aurait été plus violente et plus catastrophique. Changeons l’Europe !