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Les négociations annuelles entre la grande distribution et ses fournisseurs ont débuté dans un climat tendu. Certains industriels réclament aux enseignes des hausses de prix, arguant de la hausse des matières premières. Michel-Edouard Leclerc, 58 ans, patron de l'enseigne du même nom, qui détient 17,1% de parts de marché en France, estime que beaucoup de ces hausses sont injustifiées et font peser un risque sur la consommation
Pour le moment, elle tient. Un certain nombre d'innovations, notamment dans les nouvelles technologies, ont dopé la demande, tandis que le marché des produits de grande consommation a bénéficié d'une bonne application de la loi de modernisation de l'économie (LME). Elle a ravivé la concurrence entre les enseignes et nous a permis de vendre les grandes marques moins cher.
Celles-ci sont désormais meilleur marché que la moyenne européenne, alors qu'avant 2008, elles étaient plus chères en France. On est passé d'une inflation de 5% en moyenne dans les magasins à 0% aujourd'hui. Cette loi a permis un retour de la confiance des consommateurs dans les distributeurs.
Ce qui se traduit pour ces magasins par une progression de 5% de leur chiffre d'affaires depuis le début de l'année. Toutefois, la tendance reste fragile. Les perspectives de progression du pouvoir d'achat pour la fin de 2010 et pour 2011 sont négatives, alors que pendant la crise, du fait de la désinflation, celui-ci avait progressé.
La hausse des prélèvements, la fin des mesures d'accompagnement de la crise (primes à la casse) et des salaires qui restent comprimés en raison d'un chômage en hausse expliquent la situation. Mais le plus inquiétant, c'est que l'inflation menace de nouveau.
D'ores et déjà, un train de hausses de prix très importantes s'annonce. Les fournisseurs s'abritent derrière la flambée des cours des matières premières. C'est ainsi que les marques viennent réclamer outrageusement des hausses entre 5% et 19%! La consommation est primordiale, dans ce contexte, ces magasins veulent être un bouclier anti-inflation.
Cette argumentation fermée est assez surréaliste.
Comment affirmer être un acteur du progrès social, garant des plus fragiles en basant sa croissance sur la demande de nouvelles technologies accessibles seulement par les catégories plus favorisées!
Comment pressurer les fournisseurs qui ne peuvent pas embaucher ni augmenter les salaires et prétendre doper la croissance par la consommation!
Comment obliger les producteurs à faire moins cher pour favoriser le prix au détriment de la qualité, donc quelque part au détriment de la santé!
nous n'avons décidemment pas les mêmes valeurs!
il est vrai que le profit peut être une religion....
vivement 2012!
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