Alors qu’une délégation du Collectif 76 a été reçue hier au Conseil général, Didier Marie,
Président du Département de Seine-Maritime, souhaite apporter quelques précisions et
rappeler les efforts menés par la collectivité au travers de sa politique sociale, d’insertion
et d’aide sociale à l’enfance.
« La crise économique et sociale n’épargne pas la Seine-Maritime. Le taux de chômage
évolue dans notre département à un rythme supérieur à la moyenne nationale. Le taux de
pauvreté suit la même tendance et tous nos budgets liés aux solidarités ont augmenté. En
2012, ils ont atteint et dépassé la barre des 700 millions d’euros.
Avec un tel niveau d’engagement financier, je ne peux pas laisser passer un message qui
laisserait supposer que nous ne donnons pas de réponses concrètes face à l’urgence
sociale et aux besoins de nos concitoyens. Je comprends les inquiétudes et le sentiment
d’insatisfaction, dans un contexte qui devient de plus en plus tendu, mais le Département
remplit son rôle de bouclier social à 100% !
Pour faire face aux difficultés d’insertion, les dépenses sont passées de 150M€ en
2007 à près de 190M€. Au total, 21 600 personnes sont accompagnées, au quotidien, par
les professionnels du Département. Pour répondre aux nouvelles urgences, nous avons
même débloqué près de 9M€ pour mettre en place des actions d’insertion spécifiques
dont 3 500 personnes bénéficient aujourd’hui.
Concernant l’Aide Sociale à l’Enfance, nos budgets ont été augmentés de 43% (de
122 M€ en 2004 à 174 M€ en 2012) et de 25% pour l’hébergement. Le nombre d’enfants
accueillis augmente constamment, passant de 3 900 en 2007 à 4 229 en juin 2012.
Pour l’hébergement d’urgence, rappelons notre engagement : proposer une capacité
d’accueil suffisante en centres maternels dans le cadre de la protection de l’enfance et
nous y consacrons chaque année 3.8 M€. En plus de cela, dans le cadre de l’aide à la
parentalité, nous finançons des centres d'hébergement et de réinsertion sociale à hauteur
de 852 651 € et des nuitées d’hôtel à hauteur de 47 320€ pour 2011. Les services du
Département travaillent aussi avec ceux de l’Etat pour une meilleure prise en charge
temporaire des mères isolées avec des enfants de moins de 3 ans ou les femmes
enceintes en situation d’urgence, cependant le Département ne pourra pas pallier la
défausse de l’Etat sur ce point. Nous le disons depuis longtemps et je le réaffirme
aujourd’hui.
Face à la violence de la crise, je suis de ceux qui pensent qu’il est toujours possible de
faire mieux. Mais il ne faut pas négliger l’ampleur de notre engagement dans l’action
sociale, ni la qualité du travail de terrain de nos agents. Nous sommes mobilisés pour
aider et accompagner les Seinomarins les plus fragilisés, ceux qui, face à la crise,
peinent. Nous le faisons avec détermination et nous continuerons à le faire, à
l’avenir, au nom d’une valeur essentielle : la solidarité. »