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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


«Le mot ouvrier n’est pas un gros mot»

Publié par Eric de Falco sur 14 Janvier 2012, 07:17am

Catégories : #les élections

François Hollande a retenu la leçon de Pierre Mauroy qui chapitrait Lionel Jospin en 2002 dans le vain espoir de réorienter la campagne présidentielle. Mais le 21 avril, seuls 13% des ouvriers portaient leurs suffrages sur le candidat socialiste, éliminé au premier tour. En 2007, le «travailler plus pour gagner plus» de Nicolas Sarkozy avait drainé une bonne partie du vote des couches populaires. En plaçant l’industrie, «des ouvriers aux ingénieurs», au cœur de sa précampagne, Hollande veut faire d’une pierre deux coups : attaquer le bilan de son adversaire en lui opposant son «travailler mieux et produire davantage» et viser l’électorat populaire.

Dix jours après sa visite dans les ateliers d’Alstom en Saône-et-Loire, le député de Corrèze continue sa tournée du «patriotisme industriel» par une étape à Saint-Nazaire, où il doit visiter un chantier naval et la chaîne de fabrication de l’A350, le futur long courrier d’Airbus qui est déjà un succès commercial : son premier vol est prévu en 2013, mais l’avionneur a déjà enregistré près de 600 commandes et le site de Montoir-de-Bretagne a embauché près de 300 personnes en 2011. Du velours pour un Hollande qui tient dans la sinistrose ambiante un discours volontairement positif, parlant des «atouts», de l’«excellence» et du «redressement» de la France.

 

Dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint, sous la menace d’une dégradation de la note française, le PS joue serré. Le rétablissement des comptes publics sera l’alpha du futur quinquennat. Mais comment se différencier de la droite alors que les marges de manœuvre s’amenuisent ? «En étant le candidat de tous les redressements : budgétaire, mais aussi productif, éducatif et républicain, explique Guillaume Bachelay, cheville ouvrière du programme du PS. Tout cela va bien au-delà de la stratégie électorale : l’anticipation dans la crise, c’est la meilleure façon de gouverner.»

 

Quand tous y vont de leur slogan - «acheter français» pour François Bayrou, «produire en France» pour Nicolas Sarkozy -, les socialistes défendent l’antériorité de leur candidat sur ce terrain industriel. Le premier discours de François Hollande sur le «pacte productif» remonte à juin 2009. «Nicolas Sarkozy a un mauvais bilan, Marine Le Pen énonce un dangereux slogan, François Bayrou fait du roman et seul François Hollande a un plan», assure Guillaume Bachelay, vraie usine à formules.

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