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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Les leçons des Législatives

Publié par Eric de Falco sur 20 Juin 2012, 07:56am

Catégories : #les élections

Avec 346 sièges, contre 226 pour la droite parlementaire, la gauche obtient une confortable majorité à l'Assemblée, qui se situe dans la fourchette haute des précisions de premier tour.

Mais c'est surtout au sein de ce groupe de gauche que se situe la - relative - surprise du second tour : le PS obtiendrait finalement seul la majorité absolue, avec 300 sièges, soit 11 de plus que le nécessaire. En ajoutant les partis associés que sont le MRC et le PRG, cette majorité se monte à 315 sièges pour les socialistes, qui n'auront pas à composer avec leurs alliés de gauche, parfois turbulents, pour gouverner.

 

Malgré ce bon résultat, la gauche n'obtient toutefois pas assez de voix pour totaliser 3/5e des sièges au Congrès (Assemblée et Sénat réunis), nécessaires pour pouvoir faire adopter des réformes constitutionnelles, comme par exemple le droit de vote des étrangers aux élections locales. Au Sénat, la gauche détient 177 sièges ; il lui fallait obtenir 378 sièges à l'Assemblée (pour atteindre 555 parlementaires).

 

Le FN envoie deux élus à l'Assemblée

 

On avait évoqué jusqu'à une centaine de triangulaires. Au final, le FN n'a pu en provoquer qu'une vingtaine, et il n'a réussi à envoyer que deux élus à l'Assemblée, pour la première fois depuis 1997 : Marion Maréchal-Le Pen, élue à Carpentras, et qui devrait, à 22 ans, devenir la benjamine de l'Assemblée ; et l'avocat Gilbert Collard, soutien récent de Marine Le Pen, élu dans le Gard. On peut ajouter à ces deux élus le maire d'Orange, Jacques Bompard, même s'il n'est pas membre du FN mais de son propre parti, la Ligue du Sud.

Marine Le Pen, qui a frôlé l'élection à Hénin-Beaumont et conteste le résultat au vu du faible écart (118 voix) qui la sépare du socialiste Philippe Kemel, a souligné les "scores spectaculaires" obtenus par sa formation. La candidate FN, qui avait présenté une "liste noire" de huit candidats à faire battre, peut se féliciter d'être parvenue à en faire éliminer la moitié, dont Jack Lang dans les Vosges.

 

 Les écologistes réussissent leur pari

 

Au sein de la gauche, l'hégémonie du PS ne sera pas disputée. Grand gagnant de l'accord conclu avec les socialistes avant la campagne présidentielle, les écologistes d'EELV ont pu obtenir, malgré leur faible score de la présidentielle, 18 sièges, largement de quoi composer un groupe parlementaire (le seuil est à 15 sièges). Soit 14 députés de plus que lors de la dernière législature.

Sur les 18 députés élus, seuls 17 siégeront car Cécile Duflot - ministre du logement et secrétaire nationale d'EELV -, élue députée de Paris, laissera son siège à sa suppléante, Danièle Hoffman-Rispal, sortante PS.
Seul bémol pour EELV : le PS disposant de la majorité absolue sans les écologistes, ces derniers devraient peiner à peser sur la majorité.

 

 Le Front de gauche à la peine

 

Le Front de gauche subit un revers. Avec 10 élus seulement (9 communistes et un Parti de gauche), le groupe perd neuf députés par rapport à 2007. Le groupe comptait en effet 16 élus communistes et apparentés et 3 élus du Parti de gauche.

Pour constituer un groupe à l'Assemblée, le Front de gauche devra se rapprocher de députés d'outre-mer, notamment des deux députés du Mouvement indépendantiste martiniquais et d'élus divers gauche. Dès dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat à la présidentielle, battu dès le premier tour face à Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, a demandé que l'Assemblée abaisse le seuil de députés pour constituer un groupe.

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