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Le blog de Eric de Falco

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conseiller général du 1° canton de Rouen


Martin Schulz candidat à la présidence de l’Union

Publié par Eric de Falco sur 6 Novembre 2013, 07:57am

Catégories : #les élections

Martin Schulz est aujourd’hui président du parlement Européen à Strasbourg. Il sera chef de file des socialiste pour les élections de juin

L'objectif de ma candidature est d'essayer de redresser l'Europe. Nous connaissons aujourd'hui des développements qui me préoccupent. Nous assistons à l'augmentation de la méfiance entre les citoyens et les institutions, qu'elles soient nationales ou européennes. Le malaise est lié à la situation en Europe. Les gens ont le sentiment que l'Europe n'est pas juste, qu'elle fait des promesses qui ne sont pas tenues. Je me présente pour essayer de contribuer à réconcilier l'idée européenne avec les attentes des citoyens.

Nous avons besoin d'une combinaison entre une discipline budgétaire durable et un projet de relance économique par des investissements stratégiques et la lutte contre le chômage des jeunes. Cela ne passe pas seulement par l'Europe. Je suis conscient, par exemple, qu'il n'y aura pas de politique fiscale complètement intégrée dans un avenir prévisible. Mais nous pourrions introduire le principe que les impôts sont payés là où les bénéfices sont réalisés. Une telle règle européenne permettrait de générer de nouvelles recettes pour les Etats.

Il ne suffit pas d'assainir la situation budgétaire pour rassurer les investisseurs et ramener la confiance. Certains Etats, comme l'Espagne, font des sacrifices considérables et souffrent d'une pénurie de crédit. Les Etats ont sauvé les banques, mais celles-ci sont réticentes à réinjecter l'argent reçu dans l'économie réelle. La mise en place de l'union bancaire n'a pas seulement pour objectif de sauver les banques, mais surtout de revitaliser l'activité de prêt aux entreprises. La pénurie de crédit est l'un des plus grands problèmes dans les Etats en crise.

 Je soutiens l'idée de beaucoup, dont Mme Merkel, de placer la Commission européenne au centre du pouvoir exécutif. Dans ce cas, le Parlement européen serait là pour la contrôler. Chaque décision a besoin d‘une légitimité parlementaire. Dès que vous donnez une compétence à la Commission, le Parlement doit suivre. Chaque mesure concernant la zone euro doit, elle aussi, être visée par le Parlement européen. Il est par ailleurs nécessaire que la Commission, qui a le monopole d'initiative, soit légitimée démocratiquement. C'est pourquoi je me présente pour ce poste.

L'Europe ne doit pas tout faire. La Commission ne doit pas se mêler de tout. Nous n'avons pas besoin de règles sur l'huile d'olive. Les Méditerranéens ont une expérience de cinq mille ans suffisante en la matière. La distribution de l'eau doit être réglée régionalement, tout comme les transports locaux et régionaux. Plus le niveau de décision est proche des citoyens, mieux c'est. A l'inverse, l'Europe a besoin d'instruments pour agir effectivement, par exemple pour lutter contre l'évasion fiscale. L'agriculture, le changement climatique, la fiscalité, le commerce international, les relations monétaires, le contrôle des marchés financiers et l'union bancaire sont des domaines où la capacité d'un seul Etat arrive à ses limites.

 Mme Merkel considère que nous avons besoin d'un changement de traité sur quelques points pour renforcer le rôle de la Commission, en particulier dans le cadre de l'union bancaire. Nous souhaitons tous la mise en place de l'union bancaire. Nous ne pouvons pas créer des structures parallèles. Il y a donc une logique à renforcer la Commission. La crainte est à ce jour que cette Commission risque de n'appliquer les règles que de manière manichéenne. D'où la nécessité de faire contrôler la Commission par le Parlement européen. La question est de savoir s'il s'agit d'une grande réforme ou pas. On verra. Une refonte de grande ampleur ouvrirait un débat sur les structures de l'Union européenne, au risque d'une profonde remise en cause lors du processus de ratification.

Les grandes forces politiques ont besoin d'une compétition pour confronter leur vision de l'Europe. Il ne faut pas réduire le débat à un affrontement entre pro et anti-européens. Nous devons offrir le choix entre une Europe du centre droit et une Europe du centre gauche, une Europe libérale et une Europe socialiste, pour aider à sa démocratisation.

Lors des élections Européennes de juin 2014, l'écart risque d'être serré, de l'ordre de cinq ou six sièges entre les deux principales familles politiques. Pourra prétendre diriger la Commission celui ou celle qui aura une majorité d'eurodéputés derrière lui.

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