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Le blog de Eric de Falco

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conseiller général du 1° canton de Rouen


Un SMIC contestable?

Publié par Eric de Falco sur 5 Juillet 2012, 06:46am

Catégories : #politique nationale

Actuellement, le smic horaire est de 9,22 euros brut de l'heure, soit 1398,37 euros mensuels pour un salarié aux 35 heures. Ce qui correspond, en net, à 7,23 euros de l'heure et à 1 096,94 euros par mois (pour 35 heures par semaine), ou encore 13 163,28 euros par an.  Avec la hausse de 2 %, le smic horaire va passer à 9,40 euros brut, soit 1 425,67 euros brut par mois pour 35 heures par semaine, ou 1 118 euros net.

 

Selon l'Insee [Institut national de la statistique et des études économiques], en 2011, 10,6 % des salariés français étaient rémunérés au smic, soit environ 1,8 million de personnes. Le taux varie fortement suivant les secteurs d'activité : l'hôtellerie restauration emploie par exemple 35 % de personnes payées au salaire minimum. Ils sont également 16,4 % dans le secteur de la santé et de l'action sociale.

 

. Selon une étude de l'Insee, en 2007, 6 % des salariés français vivaient au-dessous du seuil de pauvreté à 60 % du revenu médian, fixé à 954 euros par mois. Si on élargit un peu le spectre, on note que 10,6 % est un chiffre trompeur : il correspond aux personnes rémunérées du montant exact du smic. Mais, toujours selon l'Insee, la part de population vivant avec un revenu voisin du salaire minimum est bien plus importante : 40 % des individus ayant un revenu touchent moins de 15 540 euros par an.

 

 L'Etat rémunère une partie de ses agents au salaire minimum : 890 000 personnes sont dans ce cas. De fait, une hausse du salaire minimum signifie que l'Etat employeur doit débourser plus pour payer ces agents. Selon le député UMP Gilles Carrez, spécialiste du budget, 1 % de hausse équivaut à 300 millions d'euros supplémentaires. La hausse de 2 % signifie 600 millions d'euros de salaires en plus.

 

Ensuite, la hausse du smic a un impact sur les baisses de charges. La France mène depuis des décennies une politique d'exonération de charges sur les bas salaires, destinée notamment à compenser le niveau élevé du smic français en Europe. L'Etat ne perçoit donc pas de cotisations sociales sur les salaires au niveau du smic et jusqu'à 1,6 fois ce dernier et cela représente un manque à gagner, puisque l'Etat doit reverser la différence à la sécurité sociale, en compensation. Un coup de pouce de 1 % équivaut à 800 millions d'euros supplémentaires.

 

 

 

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