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Le Conseil de Surveillance dans sa séance du 7 octobre 2010, alerté par les mouvements sociaux en cours au CHU-Hôpitaux de Rouen, appelle l'attention de Madame le Ministre de la Santé et des Sports sur la détérioration des conditions de travail des personnels qu'entrainent les tensions budgétaires.
Le Contrat de Retour à l'Equilibre signé fin 2009 entre l'ARH et le CHU a prévu en effet une diminution des effectifs d'ici 2012 de près de 200 emplois.
Alors que des efforts considérables sont menés par les personnels pour assurer une prise en charge de qualité dont attestent les taux très élevés de satisfaction des patients; alors aussi que de nombreuses réorganisations ont été menées ces dernières années pour renforcer l'efficience et permettre un redressement très significatif de l'équilibre financier, les équipes n'en voient pas le retour.
Il en résulte un profond découragement des personnels, et aussi de l'encadrement, qui se traduit par un absentéisme accru voire une fragilisation de la santé au travail, rendant la situation d'autant plus tendue que l'activité est en progression et que la démographie médicale et des professions de santé dans la région accentue la pression de la demande de la population sur les hôpitaux.
Le Conseil d'Administration a, en son temps, appelé l'attention sur l'insuffisance de dimensionnement de financement des MIGAC qui pèse lourdement sur l'équilibre financier du CHU (17,8M€ pour l'année 2009 selon le montant validé avec l'ARH puis l'ARS).
Les contraintes sur les effectifs en sont d'autant plus incompréhensibles pour les équipes, même s'il est régulièrement rappelé que le bon emploi des deniers publics est un devoir impérieux.
Le Conseil de Surveillance, conscient des efforts qui ont commencé à être engagés demande à l'unanimité que soit revu sans délai et de manière beaucoup plus significative le dimensionnement des enveloppes de financement des MIGAC.
Il appelle aussi l'attention sur l'absolue nécessité de donner une suite favorable au financement du projet Hôpital 2012. Ce projet, qui résulte d'un travail rigoureux et soucieux de préserver les équilibres économiques, conditionne en effet les réorganisations qui permettront d'améliorer encore et de manière durable et pérenne la performance globale de l'établissement.
Le conseil de surveillance tient également à souligner l'importance des besoins de santé dans la région de Haute-Normandie, que les indicateurs de santé et de démographie médicale placent dans les tous derniers rangs des régions françaises. La prise en compte de ces besoins implique un rééquilibrage des moyens en faveur de la région, qui ne peut résulter d'un simple redéploiement de moyens intra-régionaux.
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