Voeux 2012

Publié par Eric de Falco sur 21 Janvier 2012, 07:42am

Catégories : #actualité

Eric de Falco

Président du conseil de surveillance

20 Janvier 2012

voeux à lhôpital du Rouvray

Mesdames et Messieurs les élus,

Madame la directrice,

Monsieur le président de la communauté médicale d’établissement,

Monsieur le directeur général du CHU,

Madame la présidente de la CME du CHU

Monsieur le directeur du Belvédère,

Mesdames et Messieurs,

L’année 2011 vient donc de s’achever. Comme la précédente, car c’est la vie, elle a comporté des évènements malheureux mais aussi, son lot de bonheurs et d’espoirs.

A l’échelle de la planète, je pense au désastre de Fukushima. Ce drame a marqué en profondeur l’histoire des hommes. Il nous rappelle que la technologie, même la plus en pointe, n’est pas infaillible. Par delà les polémiques du moment, nous ne devons pas perdre de vue la nécessité de tirer toutes les leçons de cette tragédie.

Dans ces moments douloureux que la vie nous réserve, chacun mesure ce que peut signifier, pour les élus comme pour l’ensemble des acteurs de notre société, le poids des responsabilités

Dans notre département, et dans un registre plus tristement naturel, je pense à la disparition en décembre dernier de mon collègue et ami Michel Bérégovoy dont je partageais les valeurs et les combats. Son courage et sa détermination constituaient un exemple pour bon nombre d’entre nous. Je suis fier de l’avoir connu et d’avoir milité à ses côtés pour la cause des plus modestes.

Cette disparition, parmi beaucoup d’autres, nous rappelle que lorsque nos proches sont dans la tourmente, lorsqu’ils luttent contre la maladie ou les difficultés sociales, il est de notre devoir d’être à leurs côtés. Permettez moi donc une pensée pour ceux d’entre vous qui accompagnent aujourd’hui un être cher dans l’épreuve de la maladie ou de la précarité.

Etre aux côtés de ceux qui souffrent, c’est aussi un devoir pour les élus, et plus encore dans cette période de crise que nous traversons.

La crise financière a eu des conséquences directes pour l’économie réelle, pour les hommes et les femmes qui contribuent concrètement, par leur travail, à la richesse de notre pays. Leur colère, qui s’exprime ces temps-ci est parfaitement légitime. Alors qu’ ils font vivre l’économie, ils sont aujourd’hui étranglés par l’austérité.

L’austérité n’est pas un remède à la crise. Les coupes sombres appliqués dans les budgets de l’Etat ont des conséquences sur le terrain et plus particulièrement pour notre système de protection sociale, dans nos hôpitaux, où le manque de personnel est criant , de même que dans beaucoup de services publics.

Je tiens ici à remercier le directeur de l’ARS qui a su écouter et prendre en compte, au moins partiellement les besoins urgents de notre établissement. Nous continuerons pourtant à maintenir une pression vigilante, avec l’appui du personnel pour obtenir les moyens nécessaires à la dignité des patients. Mais je sais que nous avons là une oreille attentive, malgré les divergences claires qui existent entre nous.

L’austérité n’est pas non plus une solution pour les entreprises et les collectivités locales. Leur accès au financement s’est largement dégradé au cours de ces derniers mois. Sans financement, pas d’investissement et sans investissement, pas de projets d’avenir pour les habitants de nos territoires.

Les élus de terrain ne peuvent, seuls, endiguer cette lame de fond que constitue la crise économique et sociale. Mais, malgré les mauvais coups portés à nos dotations par l’Etat, nous nous efforçons de construire des digues, des remparts, un « bouclier social » plutôt que le « bouclier fiscal » du gouvernement. C’est la mission que s’est fixé, depuis 2004 et sous la Présidence de Didier Marie, le Département de Seine-Maritime.

C’est aussi le Département qui, sur le terrain, assume la responsabilité du RSA, de l’APA et de la PCH, que nous versons malgré une compensation insuffisante de la part de l’Etat. A ce titre, vous savez que le compteur tourne : le gouvernement nous doit aujourd’hui plus de 600 millions d’euros, ce qui explique en grande partie les difficultés que peut connaître le Département.

2011 n’aura pas été marquée que par des moments sombres. Elle aura ainsi également été jalonnée d’évènements heureux.

N’oublions pas l’émotion partagée avec les peuples de Tunisie, de Lybie ou d’Egypte, qui ont su mettre fin au règne des dictateurs.

Quel que soit le résultat sorti des urnes lors de ces élections, la liberté des peuples est un droit que l’on doit respecter. Aujourd’hui, certaines étiquettes politiques peuvent faire peur mais je reste convaincu que ces peuples ne se renfermeront pas sur eux-mêmes.

Chers amis,

Nous voici donc entrés de plein pied dans cette nouvelle année, l’année 2012.. 2012 est l’année des élections, présidentielle et législatives

Dans la période de crise que nous vivons, les élections doivent offrir un espoir aux aspirations légitimes des citoyens.

L’abstention guette ces futures élections. N’oublions pas que certaines formations politiques veulent profiter de cette abstention pour sortir de l’ombre et proposer des solutions qui seraient, à court terme, plus que néfastes pour notre pays.

En ces temps de crise, je crois profondément à la nécessité de réaffirmer nos valeurs républicaines. Parmi celles-ci, au-delà de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité, il est fondamental que la Solidarité, fondatrice de notre République sociale demeure en bonne place.

C’est en effet collectivement et par l’action citoyenne que nous retrouverons, je le crois sincèrement, le chemin des jours meilleurs. Cela ne se fera pas en un jour bien sûr, il faudra certainement pour cela prendre des décisions difficiles. Nous devrons avoir le courage de le faire collectivement mais toujours avec sérieux, responsabilité et sens de la justice.

Mesdames, Messieurs,

C’est donc chaleureusement et sincèrement que je vous souhaite à toutes et à tous, une excellente année 2012.

Je vous remercie.

Hollande en campagne!

Heures sup, HS!

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