A un peu plus d’un mois du premier tour des élections municipales, ceux qui avaient voté pour la «France apaisée» de François Hollande vont-ils user de ce scrutin local pour sanctionner le chef de l’Etat impopulaire ? Face à l’échéance, le sentiment dominant, on ne peut s’en cacher, reste la déception. Notamment après les reculades diverses et variées du gouvernement quant aux questions de société, de la loi sur la famille en passant par le vote des étrangers. Les électeurs de gauche, dans leur majorité, auraient voulu des choix plus marqués et restent sceptiques face au «pacte de responsabilité» proposé par le Président pour relancer l’économie. Certains, heureusement, font la différence entre sujets locaux et sujets nationaux. Mais, dans les prochaines semaines, il est urgent pour la gauche de mobiliser ses troupes et de montrer tout l’enjeu du vote des 23 et 30 mars, afin d’éviter une abstention dommageable. Les élections municipales ouvrent en effet une séquence politique de tous les dangers qui se clôture en réalité avec la présidentielle de 2017. D’ici là, on sait le risque de voir l’extrême droite prospérer sur le terreau de la désillusion, notamment lors des européennes, fin mai. A chacun donc de comprendre et d’assumer pleinement le sens de son vote lors des scrutins à venir. C’est une certaine image de la France et de la République qui se joue là.
Que pense le peuple de gauche ?
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