Monsieur le Maire, Cher Yvon, Mesdames et Messieurs les conférenciers, Mesdames et Messieurs, Permettez-moi, pour commencer, d’excuser Nicolas Rouly, Président du Département de Seine-Maritime, retenu par des engagements de longue date. Bienvenue au pôle culturel Grammont. Ouverts en février 2013, ces nouveaux locaux ont été conçus pour permettre la conservation, dans des conditions idéales, des archives collectées, et accueillir tous les visiteurs. Les équipements proposés conviennent tant aux chercheurs qu’aux néophytes (je pense en particulier aux personnes qui, veulent construire leur arbre généalogique). Le président François Hollande, a souhaité que soit mis en œuvre un programme commémoratif du centenaire de la Première guerre mondiale. Le Département que j’ai l’honneur de représenter devant vous a voulu s’associer à cette initiative et a décidé de mener deux types d’action. Tout d’abord, il a choisi d’organiser lui-même des manifestations. C’est ainsi que sont proposées deux expositions commémoratives, labélisées et subventionnées par la mission du centenaire, intitulées « d’une guerre à l’autre ». L’une, que vous découvrirez en fin de journée, consacrée à la première guerre mondiale. L’autre, qui sera visible à l’Hôtel du Département, à la seconde guerre mondiale. Dans cette même démarche, j’ai présidé une conférence consacrée aux résistants dans la vallée du Cailly le jeudi 24 avril dernier. Le 19 juin prochain, une table ronde intitulée « La Seine-Maritime libérée » se tiendra à l’Hôtel du Département. Par ailleurs, le Département apporte son soutien aux initiatives prises à l’occasion de ces commémorations. Votre présence ici même en est l’illustration. Le Département a souhaité, en hébergeant cette première journée de travail, apporter une aide à l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen. Ce colloque apportera un éclairage utile sur la place occupée par la Normandie dans le premier conflit mondial, sur le sort des populations dans l’épreuve, sur ce qui a été le quotidien des populations civiles des deux côtés de la frontière franco-allemandes. La Seine-Maritime a constitué un lieu stratégique dans l’élaboration et la mise en œuvre des opérations militaires des alliés, et les ports, notamment celui de Rouen, ont joué un rôle déterminant. Elle a aussi été un territoire d’accueil pour de nombreux blessés et réfugiés. J’en suis moi-même issu, puisque mes grands-parents, accompagnaient le gouvernement Belge en exil. Il nous faut aujourd’hui entretenir notre mémoire collective. Enjeu d’autant plus important à l’heure où tous les acteurs directs de ce conflit ont disparu emportant avec eux leurs souvenirs. Ma génération, l’une des premières à n’avoir jamais connu de guerre a aussi été la dernière à recueillir les témoignages des combattants. Mon grand-père m’a raconté le chemin des dames et mon beau--père m’a raconté Bastogne. La mémoire collective devient l’indispensable relais des mémoires individuelles et permet que les évènements qui ont ébranlé le monde de 1914 à 1918, et qui ont révélé la face la plus sombre de l’humanité ne soient pas oubliés. Accomplir ce travail, c’est faire œuvre de « pédagogie dissuasive ». Mesdames et Messieurs, pour terminer, je souhaite remercier l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen qui a souhaité organiser ce colloque. J’adresse mes remerciements aux conférenciers qui nous font l’honneur d’être présents. Je vous remercie de votre attention.
discours d'ouverture du colloque Grande Guerre
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