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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Martine Aubry, une voix de révolte..

Publié par Eric de Falco sur 6 Octobre 2014, 06:21am


Elle n’a pas été tendre. Martine Aubry tenait ce vendredi midi sa conférence de rentrée dans sa ville de Lille. L’ancienne première secrétaire du Parti socialiste n'a pas épargné la politique de rigueur menée par le gouvernement Valls, évoquant «une pensée unique archaïque». Sa ligne : «Il faut réduire le déficit sans casser la croissance.»

La maire de Lille s’indigne par exemple des économies faites sur le dos des allocations familiales, avec la prime de naissance divisée par trois. «On ne ne voit que l’aspect financier. Une politique familiale doit donner les mêmes moyens à chacun selon ses revenus», et pas tailler dans le vif sans distinction. Mais elle approuve le congé parental partagé entre père et mère, pour promouvoir une meilleure égalité entre homme et femme.

Cassandre, elle ne prévoit pas moins qu'une «catastrophe sociale cet hiver», avec des licenciements en masse dans le secteur du BTP. La cause ? La baisse de 11 milliards d’euros sur trois ans des dotations versées par l’Etat aux municipalités, annoncée dans le projet de budget. «Toutes les villes arrêtent leurs investissements», explique Martine Aubry, ce qui nuit à la construction de logements et de routes.

Son poids politique au sein du parti ne lui permettrait-elle pas de peser sur la décision gouvernementale ? Elle hausse les sourcils : «Franchement, ma voix ne sert à rien. Ils sont dans une logique qui est une catastrophe.» Et enfonce le clou : «Le pays s’enfonce dans une vraie crise morale, il pense qu’il est en décadence».

«Manuel Valls, je veux qu’il réussisse.» Non, elle ne le hait pas, insiste-t-elle, même si elle n’a pas avalé la «manipulation» qu’a représenté la nomination de Patrick Kanner, homme du Nord, président du conseil général, au poste de ministre de la Ville : «Ils voulaient faire croire à l’entrée d’un aubryiste au gouvernement, mais il n’a jamais été de mes amis politiques.»

Sa réaction face à la punition des frondeurs à l’Assemblée nationale, obligés de quitter les commissions où ils siégeaient ? Elle cherche ses mots, pour éviter d'être trop méchante : «Il y a une demande de débat, on leur répond par des mesquineries», finit-elle par lâcher. François Hollande est prévenu : «la femme de gauche», comme aime à se présenter Martine Aubry, ne se taira plus.

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