Le nombre de médecins va diminuer de 10% les prochaines années. En outre, ils sont d’ores et déjà très mal répartis sur le territoire. Ce déséquilibre démographique engendre toujours plus d’injustices. Les jeunes médecins ne s’installent pas dans des régions jugées moins attractives. Quant à ceux qui y travaillent déjà, ils sont surchargés.
Avec les déremboursements, les franchises médicales, les déserts médicaux représentent une triste réalité qui éloigne, encore un peu plus, des millions de Français modestes de l’accès aux soins de qualité. Faute d’actions volontaristes, de nombreuses régions de notre pays manquent de médecins et d’équipements sanitaires.
La convention médicale de 2005, les mesures isolées, les vœux pieux ont fait long feu. Les augmentations d'honoraires sans contrepartie de santé publique ou de présence sur les territoires illustrent cette politique au coup par coup. L’offre libérale est insuffisante ; les pouvoirs publics doivent prendre des mesures plus directives pour assurer la permanence de soins, sur tout le territoire.
La lutte contre les déserts médicaux réclame une méthode de concertation, mais aussi du courage et la « loi Hôpital, patients, santé et territoires », n’est pas à la hauteur des enjeux.
Pour le Parti socialiste, cette situation est le résultat du « laisser faire » de la droite depuis de nombreuses années et appelle à des règles plus contraignantes, comme le plafonnement des nouvelles installations dans les zones surdotées en professionnels de santé.