La crise a montré la faillite d’un certain libéralisme et ce sont les libéraux qui gagnent. Du coup, «super Merkel» s’allie avec des libéraux, adeptes du marché triomphant, pour mener une politique plus libérale qu’auparavant. Jean-Luc Mélenchon salue avec son habituelle tonitruance la performance de Die Linke, la gauche radicale. Il n’a pas tort. Les socialistes plombés par la cohabitation avec la droite ont laissé un large espace à leur gauche. Mais il ne faut pas oublier que 12,5 % ne font pas une majorité. Pour bloquer le libéralisme, en Allemagne comme ailleurs, il faut une gauche unie et crédible, capable de battre une droite qui sait fort bien, à Paris comme à Berlin, amender sa politique pour empiéter au centre. La social-démocratie ne sait pas se renouveler. Aussi bien, gauche critique ou gauche de gouvernement sont incapables de trouver la voie du dialogue, à tel point que, même si SPD et Die Linke avaient réuni une majorité avec les Verts, ils auraient été incapables de gouverner, faute de s’entendre. Manque d’audace, usure gestionnaire, division profonde et invectives réciproques : pour la gauche en France et en Allemagne, le Rhin n’est plus une frontière. Il nous faut revenir d'urgence sur le terrain idéologique et revendiquer haut et fort notre vision de la société. Ca urge!
Allemagne, défaite prémonitoire?
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