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Le blog de Eric de Falco

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conseiller général du 1° canton de Rouen


5 milliards d'euro, pour quoi faire?

Publié par Eric de Falco sur 20 Mars 2013, 08:00am

Catégories : #politique nationale

Comment les 5 milliards d'euros d'efforts que vont devoir réaliser les ministères ont-ils été calculés ? Le détail est le suivant :

- 3,5 milliards d'euros "serviront à financer le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi, ainsi que les mesures contre la pauvreté et des moyens supplémentaires pour lutter contre le chômage", précise le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, dans une interview au "Journal du dimanche". Autrement dit : relancer la croissance et soutenir le pouvoir d'achat.

 •Le plan pauvreté doit coûter 2,5 milliards d’euros par an à partir de 2017

•Le reste des 3,5 milliards d'euros financera la politique de l'emploi, notamment le contrat de génération.

- Reste 1,5 milliards d’euros que Jérôme Cahuzac a prévu d'affecter à la réduction des déficits.

L'objectif : convaincre les marchés financiers que la France est toujours décidée à atteindre l'équilibre de ses finances publiques en 2017, afin de continuer à se financer à bon prix tout en repoussant son objectif de 3% à 2014

5 milliards d'euros qui viennent d'où ?

L'Éducation nationale, la police et la gendarmerie sont exemptées d'effort sur leurs effectifs. Ces missions définies comme prioritaires par François Hollande devraient même continuer à bénéficier d'embauches qui devront être compensées ailleurs, l'objectif étant de maintenir stable la masse salariale de l'Etat. Autrement dit, les 5 milliards d'économies devront être réalisées sur les autres types de dépenses : fonctionnement, investissements ou prestations et subventions.

Quels ministères seront les plus impactés ? Tous sont censés avoir déjà consenti à de sérieux efforts pour 2013. Certains voient leurs dépenses d'interventions augmenter naturellement, comme le ministère du Travail et ses dépenses d'allocation chômage. D'autres plaident pour la défense des crédits d'investissements, synonymes de croissance future, comme Cécile Duflot au Logement, ou Delphine Batho à l'Ecologie.

 Mais quoi qu'il en soit, le programme ne fait pas rêver : abandon de projets, réduction des commandes publiques, baisse de la couverture sociale. Le redressement des comptes, par l'impôt ou les économies, a toujours des conséquences récessives à court terme, mais c'est le seul chemin vers le redressement économique du pays. Persister à financer nos politiques publiques par la dette n'entraînerait que déclin et chômage, comme ces dix dernières années.

Il faut expliquer franchement aux Français cette quadrature du cercle et reconnaître que les projets politiques de justice sociale et fiscale viendront après. Celà peut être acceptable à la seule condition que les sacrifices soient partagés équitablement par tous, même les plus riches.

 

Ce sont  les seules conditions, mais elle sont  essentielles

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