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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Antisocial!

Publié par Eric de Falco sur 7 Janvier 2012, 08:30am

Catégories : #les élections

Cet impôt n'a de social que le nom. Son principe est simple : il consiste à baisser les cotisations sociales, payées par les entreprises pour financer la Sécurité sociale. Et à augmenter la TVA, la taxe sur la valeur ajoutée, dont s'acquittent les consommateurs lors d'un achat. L'objectif du gouvernement : alléger le coût du travail pour les entreprises produisant en France, tout en maintenant le même niveau de financement pour la Sécurité sociale. Les entreprises sont censées répercuter cet allégement en baissant leurs prix. Ce qui compenserait la hausse de la taxe pour le consommateur.

Conséquence : les prix ne devraient augmenter que pour les produits importés, les fabricants étrangers ne bénéficiant pas de cet allègement de charges. Plus compétitives, les entreprises implantées en France y gagneraient.  En favorisant les entreprises produisant en France, la mesure semble favoriser l'activité sur le territoire.

Le coût du travail en France n'est pas, selon de nombreux économistes, à l'origine de la désindustrialisation française. Pour preuve, le coût de l'heure de travail dans l'industrie manufacturière était de 35,1 euros en Allemagne et  de 35,4 en France en 2011, contre 26,1 en Italie, et 29,5 dans la zone euro, selon Eurostat. Ce qui n'empêche pas l'Allemagne d'être le premier exportateur en Europe.

De plus, la hausse de 2 points de la TVA pour l'ensemble des produits et de 0,75 points de CSG - comme le préconise le scénario minimal du Medef - ne suffira pas à rendre plus chères les importations de Chine, où le coût de production est parfois 30 fois inférieur. Enfin, il n'y a plus de production française dans de nombreux secteurs. Faute d'alternative, le consommateur sera ainsi obligé de consommer le produit importé, majoré. Bien que la TVA touche l'ensemble des consommateurs de la même manière, les plus bas revenus seraient les plus touchés par cette mesure.

 A quatre mois de la présidentielle, le gouvernement semble vouloir afficher sa détermination sur le thème de la compétitivité et de la sauvegarde de l’emploi. La "TVA anti-délocalisation" apparaît soudainement dans l’air du temps pour l’UMP. Etonnant, non ?

"Non à cette TVA anti-sociale !" Depuis que Nicolas Sarkozy a remis la "TVA anti-délocalisation" sur le tapis, le PS tire à boulet rouge sur cette mesure chère au Medef. Pour Michel Sapin, chargé du projet présidentiel de François Hollande, "ce serait une faute économique d'augmenter la TVA, ce serait une faute sociale". L’ex-ministre de l’Economie accuse le gouvernement de chercher à "alléger les charges des entreprises en faisant payer ces charges par l'ensemble des Français".

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