Après les débats à l'UMP et l'épisode qui a opposé l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le chef de l'Etat au sujet de l'augmentation de la TVA sur les parcs à thème (désormais abandonnée), la gauche a concentré une bonne partie de ses attaques sur "l'incohérence" des dispositifs annoncés par le premier ministre le 24 août.
Ce plan de rigueur est "un bric-à-brac de mesures dont la majorité elle-même a du mal à voir la cohérence", Comme Martine Aubry, qu'il soutient, l'avait fait, M. Muet, économiste de formation, a plaidé pour une action conjointe sur le déficit public, mais aussi sur les déficits d'emploi et de compétitivité. "La taxe sur les hauts revenus et la règle d'or servent à masquer les effets et l'injustice de votre politique. Qui peut croire qu'une majorité n'ayant respecté aucun des critères de Maastricht peut réduire les déficits en faisant voter une règle d'or", a-t-il ajouté, en parlant à ce sujet de "vaste mystification".
"Vous ne pouvez pas prendre des mesures structurelles car il est trop tard. Et la seule contribution limitée à 2013 est celle sur les hauts revenus. Est-ce cela votre conception de la justice fiscale", s'est exclamé le député PS de Corrèze, épinglant au passage le non-respect par le gouvernement des règles de bonne pratique qu'il a fait inscrire dans la Constitution en matière de programmation pluriannuelle des finances publiques.
"Le collectif budgétaire ne comporte pas de mesure de soutien à l'économie, or, sans croissance il n'est pas d'ajustement budgétaire durable", avait auparavant fait remarquer Jérôme Cahuzac, président (PS) de la commission des finances de l'Assemblée, en soulignant l'absence de toute mesure d'économie budgétaire.
Face à la situation "extrêmement préoccupante de la zone euro", M. Hollande a de son côté plaidé pour un emprunt européen et des euro-obligations. "C'est la seule technique pour combattre efficacement le spéculation", a-t-il estimé.