Comment le gouvernement a-t-il procédé ? Aujourd’hui, la CSG n'est pas calculée sur 100% du salaire brut mais sur 97%.
C'est cet abattement de 3% que le gouvernement a décidé de ramener à 2%. Ce qui revient de facto, à une hausse de 0,1% de la CSG. Résultat ? Une rentrée supplémentaire pour la sécurité sociale évaluée à 550 millions d’euros par le gouvernement, et plus proche de 600 millions d'euros.
Pas de gros titres pour cette hausse dans le journal, mais une exergue en bleu, signalant une hausse "discrète". |
Pourquoi cette mesure n'a-t-elle pas eu autant d'écho que la taxe sur les super-riches, qui devrait pourtant rapporter trois fois moins aux caisses de l'Etat ? Sans doute parce que le gouvernement a bien réussi son opération camouflage pour cette hausse d'impôt qui touche la plupart des Français actifs. La preuve : on n'en trouve pas trace, en apparence, dans les éditions de Libération et du Monde publiées le lendemain de l'annonce du plan.
Ainsi, le 25 août,
Libération note simplement un "effort de nettoyage (...) des dispositifs allégeant les cotisations sociales, comme les abattements de taxes sur les frais professionnels". Dans la liste des
principales mesures publiée dans Le Monde, est également indiquée, sans explication, la "réduction de l'abattement pour frais professionnels applicable sur l'assiette de la CSG et de la CRDS au
titre des frais professionnels à la charge des salariés".
Pour comprendre que cet "abattement pour frais professionnels" correspond en fait à une hausse de CSG pour tous les salariés, il fallait lire entre les lignes