Nicolas Sarkozy recevait à déjeuner, dernièrement à l'Elysée, les dirigeants de l’UMP, pour tenter une énième fois de leur expliquer qu’il sait où il va.
Avant d’aborder le sujet Le Pen, il a sidéré son auditoire en revenant assez longuement sur l’affaire de l’Epad et de son fils Jean, qu’il n’a visiblement toujours pas digérée. «C’est un monde... Quand je pense qu’on a étrillé mon fils qui postulait à une fonction non rémunérée alors que Marine Le Pen, elle, a reçu un parti politique en héritage», s’est lamenté le président de la République.
A l’entendre, «la ligne est claire: il n’y aura jamais d’alliance entre l’UMP et le Front National». Mais inutile de le claironner. C’est au bureau politique du parti de faire simplement savoir que tout élu qui passerait un accord avec l’extrême droite «serait exclu».
A propos du débat sur l’islam, il n’est pas certain que le long monologue du chef de l’Etat aura contribué à clarifier le débat. Sur la loi de 1905 dont il a fait remarquer qu’elle avait «106 ans, par définition» et qu’à force de dire «qu’il ne faut pas y toucher, on fini par ne plus savoir ce qu’il y a dedans». Par conséquent, il ne faut pas s’interdire de réfléchir à d’éventuels aménagements.