Arrivés l'un après l'autre aux alentours de midi sous un soleil de plomb, les deux ministres ont d'emblée placé ce rendez-vous sous le signe de la "victoire", après le succès des socialistes aux élections présidentielles et législatives. Le département, fief d'Arnaud Montebourg, a d'ailleurs réussi le "grand chelem", comme en 1981, avec cinq députés PS sur cinq.
Mais les deux ministres ont également largement défendu l'action du gouvernement, après les critiques de Jean-Luc Mélenchon parues le même jour dans le Journal du dimanche."Il y a beaucoup de choses qui ont été faites, il ne faut pas être injuste", a répondu Arnaud Montebourg à l'ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle. "Les socialistes peuvent être fiers du changement accompli", a renchéri Marisol Touraine, ajoutant qu'il restait "1 800 jours d'un gouvernement de gauche".
Le ministre Montebourg s'est également attardé à souligner que "le Parlement va être très sollicité à la rentrée. (...) Ce n'est pas en cent jours qu'on change le pays, c'est en au moins cinq ans", ajoutant que lui-même, il réclamait "cinq années pleines (...) pour redresser l'économie, l'industrie de notre pays". Il a enfin invité "toutes les gauches" à "s'unir. (...) D'ailleurs tous les Français doivent se donner la main pour réussir le redressement de notre pays".
Les deux ministres ont par ailleurs longuement détaillé leurs missions et axes de travail, devant plusieurs centaines de militants réunis en plein air. Le ministre du redressement productif ou, comme il le dit, ministre du "patriotisme économique", qui défendait son programme de "démondialisation", a expliqué vouloir emmener la France vers la "troisième révolution industrielle" et "mettre fin au laisser-faire".
Pour sa part, Marisol Touraine a assuré que "la justice sociale" est "l'ADN de la gauche". Elle a rappelé les principaux engagements du gouvernement en matière de sécurité sociale, de santé et pour les hôpitaux