Un petit lancement, aucun appel à voter pour lutter contre l'abstention, aucun mot d'ordre et des candidats qui suppriment même la mention "UMP" sur leurs affiches de campagne... La mobilisation de la majorité a connu de plus belles heures.
En donnant fin janvier "le coup d'envoi des cantonales", lors d'une réunion à huis clos des cadres départementaux, Jean-François Copé avait pourtant assuré qu'elles seraient "un tour de chauffe" avant les échéances nationales de 2012. Le patron de l'UMP avait aussi exhorté les candidats à porter haut les couleurs "du premier parti de France".
Les mauvais sondages, les frasques des ministres et la polémique autour du débat sur la laïcité et l'islam font craindre à tous un vote sanction. Sur le terrain, de nombreux candidats ont préféré gommer leur appartenance à l'UMP et se revendiquer plutôt de la "majorité départementale", voire sans étiquette du tout. A tel point que Jean-François Copé a du rappeler ses troupes à l'ordre lors du seul "grand" meeting cantonal, à Marseille. "Une chose est de porter haut l'étendard quand tout va bien, une autre est de le porter avec la même vigueur quand les temps sont plus difficiles", a-t-il dit.
Les ministres qui s'étaient mobilisés lors des élections régionales sont absents des meetings et les candidats ne les sollicitent pas. Deux d'entres eux sont pourtant directement concernés, le garde des Sceaux Michel Mercier et le ministre de la Ville Maurice Leroy.
A six jours du premier tour, ce lundi 14 mars, le site internet de l'UMP ne fait d'ailleurs aucune mention des élections cantonales sur sa page d'accueil :
Un silence que le PS ne manque pas de pointer. "La droite fait comme si ces élections n'existaient pas, on n'en parle pas" et "ils font tout pour les faire oublier", a déclaré Martine Aubry lors d'un déplacement dans le Rhône mercredi dernier. Des déclarations qu'elle a réitérées deux jours plus tard à Pau