Cette semaine, une délégation du groupe de gauche de l'ADF (menée par Claudy LEBRETON et Marie-Françoise PEROL-DUMONT) a rencontré la première secrétaire du PS qui était accompagnée de Marylise LEBRANCHU et François LAMY.
Les discussions ont été centrées sur la question de la place des départements dans le projet du PS, sous les aspects financiers, pacte social et institutions.
Sur les enjeux financiers, les présidents ont rappelé l'impasse budgétaire des départements liée aux trois allocations individuelles de solidarité. Ils ont évoqué leur démarche actuelle avec la QPC. Ils ont renouvelé leur demande de réforme de la fiscalité afin d'adosser les dépenses liées à ces trois allocations sur des ressources pérennes et dynamiques (pourquoi pas une fraction d'impôt national type CSG).
Sur le deuxième point, un long échange a eu lieu sur la question de l'autonomie des personnes âgées et la dépendance. Les PCG ont redit leur souhait de voir conforter le système lié à la CNSA et ont évoqué les pistes qui existent pour trouver un équilibre sur ce dossier
Enfin, sur le point institutionnel, les Présidents ont rappelé les principes auxquels sont attachés les départements. Ils ont à nouveau plaidé pour les deux blocs (celui de la proximité départements, communes et interco et celui constitué par les régions, l'Etat et l'Europe). Un large échange sur le mode de scrutin pour les départements a aussi eu lieu, les PCG présents défendant plutôt la position du groupe de gauche, à savoir le maintien du mode de scrutin actuel avec un rééquilibrage des cantons.
Pour les questions financières, Martine AUBRY a confirmé qu'elle demandait que la fiscalité locale soit revue (comme la fiscalité nationale) et qu'il fallait trouver des outils pour assurer une meilleure autonomie et une meilleure péréquation.
Enfin sur le point « institution », Martin Aubry a reconnu que la rédaction du projet pouvait porter à confusion pour les départements mais que ce n'était absolument pas sa position. Elle s'est engagé à faire modifier par amendement ce point lors de la convention nationale. Martine Aubry est prête à discuter du maintien du scrutin uninominal si les cantons sont redécoupés pour un meilleur équilibre. En tout état de cause, ce sera au PS de trancher cette question.