L’hôpital public est dans la tourmente, en butte à la politique de restriction
imposée
par le gouvernement. La situation est critique à l’AP-HP. Semaine après semaine,
des situations de tension extrême se répètent : le week-end dernier plusieurs
hôpitaux - Cochin, Kremlin-Bicêtre, Louis Mourier - ont dû refuser des admissions
en réanimation. Il y a peu la direction de l’AP-HP prévoyait de réduire les capacités
des services chirurgicaux d’urgence la nuit, les week-end et les jours fériés dans les
hôpitaux de la région parisienne. Ces graves dysfonctionnements mettent en cause
une nouvelle fois l’égalité d’accès aux soins pour tous.
Les socialistes dénoncent cette politique de restriction des moyens qui se traduit
concrètement par le non accueil de certains patients. Alors que s'annonce la
suppression de 3 à 4000 postes sur la période 2010-2014, cette crise démontre une
fois de plus les effets pervers de la tarification à l’activité et de la volonté d'aligner
le secteur public sur le secteur privé, alors que leurs contraintes ne sont pas les
mêmes.
Les personnels hospitaliers n'ont pas besoin de la compassion de leur ministre ou
des visites de courtoisie du Président de la République. Ils ont besoin de moyens
leur permettant d'exercer leur mission avec la qualité et la réactivité nécessaires, là
où des vies sont en jeu.
L'Hôpital public dans la tourmente
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