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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


L’intérêt général européen n'est pas par la soustraction des intérêts nationaux

Publié par Eric de Falco sur 28 Février 2013, 07:53am

L’Union européenne est prisonnière de trois paradoxes. Trop hétérogène sur le plan économique, l’Union est durablement embourbée dans un nouveau triangle d’incompatibilités qui se caractérise par la poursuite d’objectifs aussi nécessaires que contradictoires : -réduction des dépenses publiques,

                           -relance de la croissance

                           - lutte efficace contre le chômage de masse.

 

Trop enracinée dans la tradition intergouvernementale, l’Union est désunie, aussi bien sur les sujets communautaires qu’internationaux. Trop distante pour porter son message au-delà des cercles convaincus, l’Union est impuissante face au retour des idées nationalistes en réponse auxquelles elle avait été initialement conçue.

 

L’accord trouvé par le Conseil européen du 7 et 8 février 2013 sur le cadre financier pluriannuel 2014-2020 est le dernier symptôme des tiraillements d’une Europe sans projet.

 

C'est  la première réduction du budget dans l’histoire de la construction européenne. Ce jeu de dupes a surtout entraîné la défaite politique de cinq cents millions de citoyens européens.

 

Jusqu’en 2020, le budget européen sera limité à 260 euros par an et par habitant. A titre de comparaison, le budget de l’Etat français correspond à 5690 euros par an et par habitant, soit près de vingt-deux fois plus. Ces chiffres ont une faible valeur technique  mais leur portée symbolique demeure : l’Europe n’a pas les moyens de ses ambitions.

 

La ventilation de ce budget réduit à 1% de la richesse européenne (bien en dessous du plafond – déjà pathétique – de 1,24% du PNB de l’Union prévu par les traités) est encore plus révélatrice de l’inadéquation entre ce que l’Union européenne finance concrètement et ce que l’on devrait attendre d’elle au regard de la hausse de 50% en quatre ans du chômage des jeunes de moins de 25 ans. 

 

 Bien qu’en hausse de 91 à 125 milliards d’euros, les crédits alloués à la stimulation de la croissance, de l’innovation et de la compétitivité restent inférieurs à 15% du budget européen. Que dire, enfin, de la sempiternelle reconduction du rabais britannique obtenu par Margaret Thatcher lors du Conseil européen de 1984 et de toutes les autres exceptions accordées aux uns et aux autres si ce n’est qu’elles consacrent l’échec des institutions européennes face aux revendications des Etats ?

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