C’est bien connu ! Le président Nicolas Sarkozy prend tous ses interlocuteurs pour des demeurés et les Français sont devenus, depuis 2002, les premières victimes de ce passe temps présidentiel.
À l’approche de mai 2012, ne pouvant plus exploiter les ficelles trop grosses de l’immigration et de l’insécurité, le président de "son" pouvoir d’achat vient d’inventer un nouveau gadget pour imbéciles heureux : La Règle d’or. Cette "nouvelle" règle budgétaire du président des déficits (33,6 milliards d’euros cumulés sur l’année 2011, contre 29,8 milliards d'euros en mars 2010) limiterait à 2% de la richesse nationale l’endettement possible de la France.
Ce qui est présenté par notre président prestidigitateur (magicien de cabaret à ses heures perdues) comme une nouveauté, existe déjà en réalité : et cela s’appelle le pacte de stabilité, adopté par la France et l’ensemble des pays de l’union européenne lors de la mise en place de la monnaie unique.
En effet, le traité de Maastricht adopté par notre pays inclut déjà une limitation des déficits publics à 3% du PIB. Lorsqu’on voit aujourd’hui la situation de la Grèce, ou encore la situation déficitaire de notre propre pays, on a du mal à imaginer pour quelles raisons les Etats membres et la France en particulier respecteraient une obligation même constitutionnelle de limitation des déficits alors que le président qui tente d’introduire cette règle dans notre loi fondamentale a été infichu de la respecter lui-même alors qu’un traité international (en l’occurrence un texte communautaire supérieur à la loi nationale selon la hiérarchie des normes) le lui impose déjà…
Il faut en réalité voir dans cette nouvelle manœuvre de Sarkozy un tour de passe-passe électoraliste comme il en a le secret. En feignant d’imposer à la France, et par ricochet à un éventuel gouvernement de gauche (il doit sentir sa fin proche) une prétendue rigueur budgétaire qu’il n’a pas lui-même respecté (record des déficits en moins de 4 ans pour des dépenses inutiles tels que l’avion présidentiel ou encore l’augmentation de son propre salaire entre autres,) le président de la République tente de surfer sur le mythe selon lequel, la gauche dépenserait plus que la droite, qu’elle augmenterait plus les impôts pour ceux qui travaillent et favoriserait l’assistanat.
À y regarder de plus près, que constate t-on ? Sous l’ère Sarkozy, les classes moyennes et les classes populaires qui ont voté massivement pour le candidat Sarkozy ont été les cocus de son épopée présidentielle. On remarquera sans mauvaise foi aucune… que ces catégories sociales n’ont pas été invitées au Fouquet's… Tout un symbole. Sans doute qu’il n’y avait pas assez de place pour tout ce monde… À titre d’exemple, Liliane Betancourt, pour ne citer qu’elle, ne paye que 8% d’impôts par an. Pour info, son revenu s’élève à 500€/seconde. Inutile de régler votre écran d’ordinateur, vous avez bien lu. Inscrire dans la constitution un principe qui, déjà inscrit dans un traité international et jamais respecté, en plus d’être un "foutage de gueule" de la part du Président, reviendrait également à vider de sa substance l’existence même de la constitution comme norme de droit supérieur inviolable.