Habitué depuis une décennie à voir ses amis politiques le quitter par vagues successives, François Bayrou savoure sa revanche, ce week-end à Giens, où se tient l'université d'été du Modem. Car des personnalités qui se sont détournées de lui pour certaines il y a bien longtemps, tel Pierre Méhaignerie, le président UMP de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, sont venues lui témoigner leur sympathie.
Bayrou reste fondamentalement un homme seul. La plupart des centristes demeurent attachés à l'alliance avec la droite et refuse l'idée d'un centre totalement indépendant incarné par le président du Modem. Mais le rejet de Nicolas Sarkozy d'une part, les doutes sur la candidature de Jean-Louis Borloo d'autre part incitent de plus en plus de centristes à regarder à nouveau du coté de François Bayrou.
Ils lui reconnaissent de faire toujours partie de la famille, ils lui reconnaissent aussi une certain stature, et dès lors ils n'excluent plus de le soutenir en 2012.
Au centre, la partie est loin d'être terminée. Mais autant Bayrou paraissait isolé au printemps, autant Borloo apparait aujourd'hui en perte de vitesse. Au fond d'elle-même, la diaspora centriste n'a jamais reconnu ce franc tireur comme l'un des siens. C'est normal! la course effrennée à l'opportunité laisse des traces et les mesures considérées comme les plus sociales du ministre de l'époque n'ont laissé que des souvenirs d'échecs patents, comme par exemple la maison à moins de 100 000 €....
comment rester crédible, en effet.....