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Le blog de Eric de Falco

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conseiller général du 1° canton de Rouen


Le plan x.....

Publié par Eric de Falco sur 3 Juin 2013, 07:00am

Catégories : #actualité

La liste est longue. Et embarrassante. Des hackers chinois ont eu accès à pas moins de 56 plans d'armes américaines actuellement en service ou à l'état de prototype, révèle le "Washington Post",mardi 28 mai.  Pour le Pentagone et l'administration Obama, c'est la crainte d'un "cyber Pearl Harbor" qui s'installe, selon les mots à forte connotation historique de Leon Panetta, le secrétaire américain à la Défense.

Parmi les bonnes pioches des hackers chinois, il y a les plans des armes qui constituent l'épine dorsale de la défense anti-missiles Pentagone en Asie, en Europe et au Moyen-Orient : le système de missiles Patriot, le système de l'armée américaine pour neutraliser les missiles, connu sous l'acronyme THAAD et le système de défense de la marine américaine Aegis.

 Selon la version confidentielle du rapport, les plans du F-35, le futur chasseur-bombardier américain de l'armée américaine, qui coûtera près de 1,4 milliards de dollars, ont été dérobés. Egalement volés : ceux du F/A-18, ceux de l'hélicoptère de combat Black Hawk UH-60

Le rapport transmis au Pentagone, dont une version publique avait été publiée en janvier, n'accuse toutefois pas formellement la Chine d'avoir volé ces plans. "Mais des hauts fonctionnaires militaires et civils, ayant eu connaissance des brèches de sécurité, affirment que ces intrusions font partie d'une vaste campagne d'espionnage chinois contre des industries de la défense et des agences du gouvernement américain", rapporte le "Washington Post".

 Si ces informations sont exactes, "cela signifie que l'armée américaine est moins efficace, et que l'armée chinoise est plus efficace", commente James Lewis, spécialiste de cybersécurité au Center for Strategic and International Studies. Selon James Lewis, la prise de conscience du danger représenté par le piratage informatique n'a eu lieu que récemment : "Entre 1999 et 2009, les portes étaient ouvertes pour l'espionnage chinois".

En février dernier, l'armée américaine annonce qu'elle portera de 900 à 4.900 ses effectifs en charge de la "lutte contre le piratage informatique" et des "opérations numériques offensives". Du côté de la Maison Blanche, c'est l'idée d'une doctrine copiée sur celle concernant l'utilisation des drones qui prend forme. Selon le "New York Times", l'équipe de Barack Obama met discrètement au point une réglementation conférera au président, en cas de cyberattaque, des pouvoirs de riposte analogues à ceux qu'il détient déjà en matière d'usage de drones.

 

C'est le président Barack Obama qui apporte la cerise sur le gâteau lors du discours sur l'Etat de l'union en le 12 février : "Nos ennemis cherchent à saboter notre réseau électrique, nos institutions financières et nos systèmes de contrôle aérien". Quelques heures plus tôt, un décret signé par Barack Obama demande aux administrations de la défense et du renseignement de communiquer, aux sociétés privées susceptibles d'être visées, des informations classées secrètes sur les cybermenaces.

 

Le meilleur atout du Pentagone dans cyberguerre est le "Plan X". Derrière cette dénomination, la future arme de l'armée américaine contre les cybermenaces. "Depuis un an", raconte "Wired", "les meilleurs spécialistes du Pentagone travaillent sur un programme qui pourrait rendre la cyberguerre facile à mener". Aujourd'hui, les cyberattaques destructrices, celles qui font griller les serveurs ou stoppent les centrales électriques, sont réalisées par de petites équipes et sont longues à préparer. "Leurs effets sont incontrôlables, malgré toute les préparations", explique le site spécialisé.

 Mais grâce au "Plan X", la Defense Advanced Research Projects Agency [l'agence des projets de recherche, Darpa, NDLR] veut changer tout cela. Elle souhaite que les cyberattaques soient menées aussi précisément que l'offensive américaine en Irak en 2003. L'agence veut en finir avec le côté artisanale des attaques. Elle souhaite que l'art de la cyberguerre s'industrialise.

 Un expert, qui participe au projet "Plan X", l'explique en d'autres termes. "Disons que vous jouez à World of Warcraft [un jeu de rôle sur internet, NDLR] et vous avez cette super épée. Vous n'avez pas besoin de savoir quelle est la magie qui a créé cette arme. Vous savez juste ce qu'elle peut faire. Avec le "Plan X", c'est le même concept."

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