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Le blog de Eric de Falco

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conseiller général du 1° canton de Rouen


Les contradictions de la zone Euro

Publié par Eric de Falco sur 12 Février 2010, 08:21am

Catégories : #actualité

Dix ans à peine après sa création, la zone euro est-elle menacée d'éclatement? Les marchés financiers le redoutent, s'inquiétant des déficits publics qu'ils jugent intenables de certains pays européens. Après avoir focalisé leurs craintes sur la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie sont, eux aussi, devenus des sujets de préoccupations.

Jeudi 4 février, les places financières ont fortement baissé: –5,94% pour la Bourse de Madrid, –5% pour celle du Portugal tandis que les places grecque et italienne cédaient 3,3% et 3,5%. Vendredi, la baisse se poursuivait.Madrid reculait de 1,65%, Lisbonne de plus de 2%. Les turbulences financières se sont aussi, et surtout, manifestées sur les marchés des changes. L'euro s'enfonce chaque jour davantage. Vendredi, la monnaie unique s'échangeait contre 1,3648 dollar, un niveau inédit depuis huit mois.

Les experts du gérant obligataire Pimco conseillent désormais "de se tenir à l'écart de l'euro". Et le dollar, que l'on croyait menacé d'effondrement, retrouve son statut de valeur refuge. Certains analystes estiment en effet que le niveau d'endettement actuel dans la zone euro ne peut être résorbé par la croissance attendue, trop molle. La reprise pourrait être compromise.


La nervosité des investisseurs s'est aussi illustrée sur le marché des dettes souveraines de ces Etats. Désormais, la Grèce doit emprunter à 10 ans au taux de 6,7 %. Autrement dit, le pays suscite une telle défiance qu'il doit payer une prime de risque de 3,6 % par rapport à l'Allemagne, la référence du marché. Mercredi, le Portugal a de son côté peiné à attirer suffisamment d'investisseurs pour sa dernière émission d'obligations.

Les deux pays sont sous pression des agences de notation. A en croire les rumeurs qui agitent les marchés, Fitch et Moody's pourraient imiter Standard&Poor's qui, dès décembre2009, a abaissé la perspective de la dette de l'Espagne de "stable" à "négative".


Le président de l'Eurogroupe,
Jean-Claude Juncker, a tenté de rassurer, affirmant, jeudi, que les situations de ces deux pays "ne sont pas un risque". Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), a de son côté assuré qu'il n'y aurait "aucune exception" aux règles budgétaires européennes. Il témoignait ainsi de sa confiance en la capacité de la Grèce et des autres pays européens à rentrer rapidement dans les limites requises par le pacte de stabilité européen. Les critères de Maastricht fixent à 3 % le niveau maximal de déficit public et à 60 % celui de l'endettement de l'Etat.

Mais ces propos rassurants s'opposent à ceux du prix Nobel d'économie Paul Krugman, pour qui "la plus grande difficulté pour la zone euro n'est pas tant la Grèce que l'Espagne". La même tonalité alarmiste se retrouve dans l'analyse de l'économiste américain Nouriel Roubini: "Si la Grèce est un problème, l'Espagne pourrait être un désastre parce qu'elle est la quatrième économie de la zone", a-t-il indiqué.


Pour sortir de la crise, éviter la catastrophe, les Etats ont en effet financé à coup de centaines de milliards de dollars, d'euros ou de yens, le sauvetage de leurs économies.

Pour M. Brossard, le problème n'est pas circonscrit à l'Europe mais s'étend ainsi à tous les pays de l'OCDE. Il n'est plus rare, souligne-t-il , de voir des niveaux d'endettements publics y atteindre 80% à 90% du Produit intérieur brut (PIB), avec des déficits publics de l'ordre de 6% à 7 %.


Le Fonds monétaire international (FMI) précise d'ailleurs que le déficit global de la zone euro reste inférieur à celui d'autres pays comme les Etats-Unis ou le Japon.

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J
<br /> De la Crise Financière à la Crise Monétaire ... Dévaluation?<br /> <br /> Tous les Etats endettés verront leur Monnaie Dévaluée... Une logique économique.<br /> <br /> J'en parlais déjà en novembre 2008<br /> http://ouvronslaporteoceane.blogspot.com/2008/12/copoh-de-la-crise-financire-la-crise.html<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Ah.... La zone euro !!!<br /> <br /> Le déficit cumulé...<br /> <br /> Ou est la réalité et le déficit fictif ?<br /> <br /> Ce qui est certain, c'est que au nom du capitalisme (sauvage ou non), nous vivons sur le bon vouloir des magnats de la finance.<br /> <br /> Je vous renvoie au film "le sucre" qui faisait référence au malversations du monde de la bourse. J'imagine que ces mauvais esprits n'ont pas dû s'éffacer du paysage.<br /> <br /> Concernant la dette des pays Européens, il est clair que l'une des idées maîtresse du traité de Maastricht était aussi de s'unir pour soutenir les pays à monnaie faible.<br /> <br /> Si le cas de la Grèce provoque une explosion, ce serait incroyable dans la mesure où ces pays sont plus que jamais des régions économiques plus faibles que l'allemagne ou la France.<br /> <br /> Mais en temps de crise et d'essouflement d'un système économique, le protectionisme revient à la mode. La Gréce ne serait qu'un prétexte pour faire ce que beaucoup de pays Europeens membres de la<br /> zone Euros aimeraient réaliser: le retour à la monnaie nationale...<br /> <br /> <br />
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