en politique, quand on promet des choses, il faut les tenir. Entre les PV [procès verbaux] pour les contrôles au faciès, le droit de vote pour les étrangers et maintenant le non-cumul des mandats repoussés aux calendes grecques, ça commence à faire beaucoup.
Selon Manuel Valls, appliquer cette loi dès 2014 serait "une faute" politique...
la "faute" qu'il dénonce est celle des élus PS qui refusent le non-cumul. Manuel Valls explique que des députés démissionneraient et "choisiraient de garder leur mandat local". L'argument ne tient pas. En juin 2012, les élus du Parti socialiste ont signé une lettre qui les engageait à abandonner leur mandat local le moment venu. Ils le savaient.
On peut être fier de la centaine de parlementaires PS qui se sont déjà personnellement appliqué le non-cumul. Ceux qui refusent de le faire veulent simplement s'accaparer le pouvoir, ce n'est pas bon pour la politique. On pouvait redonner confiance en la politique avec une mesure simple à mettre en place. Il ne faudra pas verser des larmes de crocodile si le FN progresse encore.
Le ministre de l'intérieur met toujours en avant l'honneur et le courage. Il doit savoir plus que d'autres qu'il faut tenir sa parole. Manuel Valls, en tant que responsable du Parti socialiste, devrait ordonner aux élus de respecter leur engagement. Beaucoup de militants sont consternés.