Et revoilà l'affaire d'Outreau. On croyait la cause entendue: treize innocents (chauffeur de taxi, boulangère, huissier) accusés de
pédophilie, matraqués par la machine médiatique, jetés en prison par un juge trop sensible à la "parole de l'enfant", et enfin réhabilités avec éclat. Mais non. Il parait que des violeurs
pédophiles seraient encore en liberté. Contrairement à l'opinion générale, la justice n'aurait pas vraiment été rendue. Pas clairs, ces acquittés ! C'est un des enfants d'Outreau, entretemps
devenu adulte, qui l'affirme dans un livre, où il persiste à raconter d'horrifiques scènes de viol collectif dans une ferme en Belgique. A l'époque, les minutieuses vérifications de la police
n'avaient abouti à rien. Mais peu importe. Encore et toujours, resurgissent ces récits terribles de crimes sexuels impunis.
Pourquoi ces fantasmes sont-ils increvables, apparemment éternels, et trouvent-ils toujours une oreille médiatique bienveillante ? Comment parviennent-ils à étouffer dans l'oeuf, chez ceux qui
les accueillent et les propagent, toute velléité de vérification ? Comme il ne faut jamais renoncer à comprendre les évolutions de notre société, la question de la circulation privée des opinions
sur les réseaux sociaux, sans règles et sans filtres modifie radicalement la pratique de la démocratie directe.
Tout peut changer à tout moment et le règne de l'affectif et de la manipulation en temps réel est arrivé.
Bonne chance à tous!