Nicolas Sarkozy pourra-t-il se satisfaire de sa nouvelle équipe
gouvernementale pour atteindre les rives de la prochaine élection présidentielle ? Il est permis d’en douter ces derniers jours qui voient les trois poids lourds de la dream team empêtrés dans des erreurs de néophytes.
MAM se fait pincer comme une débutante dans l’avion privé d’un parvenu tunisien quand Xavier Bertrand se fourvoie dans une transparence un
peu bling-bling qui lui aliène d’un seul coup la confiance des 250 000 médecins et pharmaciens et, cerise sur le gâteau, François Fillon voyage
aux frais de l’Etat Egyptien.
Récapitulons : le tsunami
Médiator a donc balayé l’Afssaps « modèle 1995 » et, avec elle, la confiance qu’avait la majorité de nos concitoyens dans ces petites
pilules dont ils font une consommation parfaitement déraisonnable…
Une autre affaire consiste, ensuite, à trouver des informations pertinentes sur
telle ou telle molécule, notamment celle correspondant à un PGR (Plan de Gestion des Risque) dont, encore une fois, bon nombre, sinon la majorité, ignorait jusqu’à l’existence avant cet
épisode.
En un mot et jusqu’à dimanche soir, comprendre le minimum minimorum dans cette affaire relevait quand même d’une sacrée dose de volontarisme.
Au final on a le
sentiment que ce Gouvernement est aujourd’hui parfaitement prêt pour … la dernière guerre.
Et Claude Le Pen a raison de considérer dans Le Quotidien du Médecin, que l’exécutif n’a décidément rien appris de l’erreur stratégique de la vaccination grippale de l’an dernier. Trop de précaution tue aussi surement le principe de précaution que trop de transparence nuit. Cette affaire pose, parmi d’autres, la question de la relation entre les différentes professions de santé et les dossiers de santé publique..
On sent bien que la préoccupation de Xavier Bertrand est ailleurs : comment ramener le corps électoral médical dans la maison sarkoziste ? Un objectif dont la transparence est effectivement aussi limpide que prématurée… Au risque de se retourner contre son auteur avec des électeurs qui attendent surtout des actes sans plus se contenter de postures ou de promesses.