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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Un phénomène de société

Publié par Eric de Falco sur 19 Mai 2010, 07:21am

Catégories : #politique nationale

La sociologue Monique Dagnaud, directrice de recherche à l’EHESS, est l’auteure de la Teuf : essai sur le désordre des générations (édition du Seuil, 2008).

D’où vient cette nouvelle frénésie pour les apéros géants ?

Ces rassemblements s’inscrivent dans une culture festive débridée qui s’est développée au début des années 2000. Ils se situent au croisement de la culture Facebook, qui implique d’avoir le plus grand nombre d’amis, et de la fête étudiante. Par-dessus cela, on assiste au détournement d’un rendez-vous bien ancré dans la culture française : l’apéro. Ajoutez-y la formidable puissance virale de Facebook et vous obtenez ces grands rassemblements, organisés dans les centres-villes et regroupant toutes les classes sociales. Les apéros géants, c’est l’esprit d’un réseau virtuel traduit dans la vie réelle.

Que cherchent les participants ?

Leur objectif affiché est de créer un fort bruit médiatique en lançant une compétition entre les différentes villes de France. Derrière cela, il existe une aspiration plus profonde : la recherche d’une apothéose collective. Les jeunes veulent vivre au présent plutôt que de se projeter vers un avenir qui pourrait laisser pessimiste. Les apéros géants permettent aussi aux adolescents et aux post-adolescents de rappeler au monde des adultes qu’ils existent. Pour s’en assurer, ils se réunissent dans les centres-villes et mentionnent longtemps à l’avance leur lieu de rendez-vous. Finalement, c’est l’inverse des rave parties, qui, elles, se déroulent sur des terrains désaffectés à la campagne, dont l’emplacement reste secret jusqu’au dernier moment.

Après vous être penchée sur les phénomènes d’alcoolisation massive, pouvez-vous dire que les apéros géants sont un nouveau cap franchi dans la «beuverie» ?

Aujourd’hui, il y a de l’alcool dans tous les types de fêtes. Pas davantage dans les apéros géants, où l’immense majorité des participants ne se met pas dans un état d’ivresse extrême. L’objectif reste de se réunir dans une ambiance bon enfant, ce qui n’exclut pas des excès. Le récent phénomène du binge drinking[«biture express», ndlr] nous montre que, désormais, les jeunes boivent moins en moyenne, mais beaucoup plus lors d’événements ponctuels.

Comment analysez-vous les interdictions de nombreux apéros géants par les autorités ?

Les pouvoirs publics sont déconcertés face à un concept nouveau. Ils hésitent entre interdire, mettre en garde et accompagner bon gré mal gré. Je trouve assez étonnant qu’ils n’aient pas vu venir ce phénomène, qui, vue la puissance virale de Facebook, était prévisible. Les mairies, les policiers et les gendarmes doivent à présent prévenir.

Reprenons l’exemple des rave parties. Ces fêtes, dans lesquelles on trouve souvent plus d’alcool et surtout plus de drogues que dans les apéros géants, sont aujourd’hui bien gérées par les pouvoirs publics. Il serait incroyable de ne pas pouvoir faire de même avec les apéros géants, qui posent cependant une nouvelle difficulté : la fête se déroule au beau milieu des centres-villes. Il faut donc trouver les méthodes d’encadrement appropriées. Une chose est sûre : interdire les apéros géants ne tendra pas à raffermir les liens entre les jeunes et une société dans laquelle ils trouvent de plus en plus tard et de plus en plus difficilement leur place.

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L
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Ce qui me gene dans ces "apèros géants" c'est que finalement il y a un cout pour les contribuables, nettoyage des reliefs de la teuf, réparations des dégradations (pelouses, mobiliers urbains, etc)<br /> voire de l'intervention des forces de police pour faire revenir un semblant d'ordre, et les dépenses de santé suite à des consommations excècives de boisssons acoolisées.<br /> Quand je souhaite organiser une manifestation sportive ou festive (genre un festival de musique) on demande à l'organisateur (personne physique ou morale) de financer la sécurité, de payer des<br /> droits d'occupation des lieux publics, d'assurer la sécurité de la manisfestation, la liste est longue, et dans le cas de ces apéros organisés en deux clics rien !!!<br /> Pas de responsable en cas de débordement, pas de responsable en cas de blessures, pas de factures denettoyage ou de force de l'ordre !!!<br /> <br /> Pour un festival de musique dans une ferme du vexin normand (400 spectateurs environ)l'association organisatrice à du payer 1 000€ pour les forces de gendarmerie, encore 300 € pour avoir le droit<br /> de déposer les ordures à la décheterie locale, encore 200€ pour la pose et la dépose(par les organisateurs) de panneaux provisoires flechant le parcours, 100 € pour le droit de stationnement sur le<br /> domaine public ( le festival se déroulait pourtant sur un terrain privé !) etc en tout plus de 2 400 € de taxes diverses. soit 6€ par personnes présentes à combien se monte le dépense pour les<br /> organisateurs des apéros géants ????<br /> <br /> <br />
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