L’année 2009 a été extrêmement difficile pour l’ensemble du secteur agricole avec près de
30% de baisse des chiffres d’affaire des entreprises. La chute la plus importante est sans
conteste celle du lait avec - 0,15 ct €/litre de lait soit une chute de 40% par rapport à 2008. Les
cours du blé sont aussi tombés fin 2007 pour s’équilibrer aux alentours de 150 € en 2008 et de
120 € en 2009. En parallèle, les charges restent élevées. Le prix des engrais a été multiplié
par 2,5 entre 2006 et 2009. Le prix moyen du soja est passé entre 300 et 350 € la tonne en
2009. Le coût des produits pétroliers est en hausse structurelle depuis plusieurs années. La
crise actuelle touche donc toutes les productions.
Pour aider les agriculteurs à faire face à cette situation hors du commun,
Didier Marie a
déclenché un dispositif d’urgence temporaire de soutien aux entreprises agricoles en
difficulté pour l’année 2010.
Ce plan sera proposé au vote lors de la prochaine assemblée
plénière et s’articule autour de trois mesures phares :
1. Contrairement à l’Etat, le Département maintient ses aides « agriculteurs en
danger »
Pour les entreprises en difficulté structurelle, le Département finance déjà depuis plusieurs
années des prestations de diagnostic, de plan de redressement et de suivi, aux côtés de
l’Etat dans le cadre de la procédure nationale « agriculteurs en difficulté ».
Cependant, depuis juin 2009, l’Etat ayant fortement restreint la cible de ces aides, seules les
entreprises en très grave difficulté économique et personnelle sont donc concernées, au
risque qu’il ne soit « trop tard ».
2. Pour palier la défausse de l’Etat, le Département met en place un dispositif
complémentaire
C’est pourquoi, le Département souhaite mettre en place un dispositif complémentaire
spécifique d’aide à la réalisation des prestations nécessaires à l’orientation et au
redressement des entreprises aujourd’hui fragilisées et risquant de connaitre de graves
difficultés. Le Département maintient son niveau d’aide pour garantir 50% de l’aide
antérieure allouée aux exploitations écartées par les nouveaux critères nationaux.
3.
Pour aider les entreprises qui traversent des difficultés passagères du fait de la
crise de 2009, le Département crée une aide complémentaire de 300€ pour la
réalisation des diagnostics simplifiés
.
Tandis que l’Etat avec le plan dit « de Poligny » a mis en place en octobre un audit simplifié
d’exploitation sans aucun suivi des exploitations, le Département souhaite activer une aide
de 300 € pour le financement d’un audit complémentaire qui permettrait d’évaluer
précisément la situation de l’exploitation et de pouvoir développer un réel conseil
économique. La charge résiduelle pour l’exploitation déjà en difficulté ne dépassera donc pas
20% du coût de la prestation.