1. Dans l’emploi, les actes du gouvernement contredisent les annonces
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Seulement un tiers des 10 000 places promises dans les entreprises et services adaptés (ESAT) ont été ouvertes et 500 postes ont même été clôturés en 2011. Pôle Emploi a supprimé 6 000 accompagnements de demandeurs d’emploi en situation de handicap cette année alors que le taux de chômage des personnes en situation de handicap est le double (19,1% contre 9,5%) de celui de la population valide.•
150 millions d’euros sur trois ans vont être ponctionnés sur le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées
dans la fonction publique pour assurer l’accessibilité des administrations et des écoles : cela n’a rien à voir avec les objectifs de ce fonds (et c’est par ailleurs une somme ridicule pour l’objectif affiché)
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L’Etat s’est désengagé de la formation professionnelle des personnes en situation de handicap en transférant des compétences à l’Agefiph (association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle), une structure privée dont l’objet n’est pas la formation mais l’insertion. Les moyens financiers de cette structure ne seront par ailleurs pas augmentés. Les personnes qui sont dans l’impossibilité de travailler sont condamnées à la précarité et à la misère
- ou à la dépendance financière intrafamiliale : l’allocation aux adultes handicapés, dont le montant même
augmenté reste inférieur au seuil de pauvreté.
2. A l’école, nous sommes bien loin du « droit opposable » promis par le
candidat Sarkozy !
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20 000 enfants restent officiellement sans solutions éducative (rapport Paul Blanc) – il y en a sans doute beaucoup plus. Les 50 000 élèves en situation de handicap scolarisés de plus par rapport à 2005 – une augmentation de toute façon insuffisante - étaient en majorité déjà à l’école avant 2005 : leur handicap a été reconnu en vertu de la loi de 2005. Ce chiffre est donc un leurre ! Faute de locaux accessibles et de personnels suffisants , beaucoup d’élèves comptés dans les statistiques ne passent que quelques heures par jour voire par semaine à l’école. Les « professeurs référents » chargés d’évaluer les besoins d’accompagnement des enfants ont parfois 200 dossiers à gérer. Les enseignants ne sont toujours pas formés aux handicaps. Par ailleurs les postes de RASED, destinés à accompagner tous les enfants en difficulté, sont supprimés. Rien n’est prévu dans la loi pour les enfants en situation de handicap de moins de six ans, ni pour les activités périscolaires.
3. Sur l’accessibilité : 500 000 personnes sont confinées dans leur logement en
France, la droite a d’autres priorités
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Le désengagement de l’Etat fait peser toute la responsabilité sur les communes, qui n’ont bénéficié d’aucuns soutien ni expertise pour réaliser les diagnostics. 95% d’entre elles n’ont toujours pas élaboré leur plan de mise en accessibilité. Le gouvernement se contente de proposer des quotas : 10% des logements étudiants, 5% des centres de vacances accessibles. C’est une véritable logique de ghettoïsation. Le projet de loi du sénateur Paul Blanc va ouvrir de réelles brèches dans les obligations de la loi de 2005 en matière d’accessibilité.