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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Une mauvaise situation

Publié par Eric de Falco sur 13 Juin 2012, 07:29am

Catégories : #les élections

Il y a quelque chose de profondément injuste dans l’animosité dont Ségolène Royal est aujourd’hui la cible. Les mines réjouies des caciques de l’UMP, mais aussi les sourires en coin de certains élus socialistes,  ont quelque chose de malsain. L’ancienne candidate de la gauche à la présidentielle de 2007 se retrouve prise en tenailles par une coalition d’intérêts médiocres.

 

Candidate à La Rochelle, elle ne s’est pas soumise au vote des militants PS pour faire valider sa candidature. C’est une faute.  On comprend qu’Olivier Falorni, ex-premier secrétaire de la fédération PS de Charente-Maritime, ait fondé l’espoir que cette procédure récompense son pedigree d’apparatchik. Il oublie toutefois un détail : la rue de Solférino ayant réservé cette circonscription pour une candidature féminine, il n’aurait pas pu concourir… Là aussi, on se félicite que la direction du PS torde le bras de quelques caciques socialistes pour offrir un siège aux femmes…

 

Quant à l’argument avancé par l’ancien ministre UMP Dominique Bussereau pour voler au secours du dissident, il pourrait prêter à sourire s’il n’exhalait des relents d’apologie du terroir un tantinet malodorants. Bussereau appelle les électeurs de droite à faire barrage à "l’intruse" Ségolène Royal qui n’est même pas de… Charente-Maritime ! Faut-il lui rappeler qu’elle préside aux destinées de la région Poitou-Charentes depuis 2004 et qu’elle a sans doute fait davantage que lui pour la gloire de cet étendard régional ?

 

Ségolène Royal est perdante à tous les coups : soit ses adversaires la caricaturent en grande prêtresse du Poitou prête à toutes les excentricités pour défendre le Chabichou ou pour sauver Heuliez, soit ils la repeignent en "intruse" parisienne venue d’ailleurs... Triste sort que d’être ainsi l’objet des aigreurs de ses concurrents. D’autant que Falorni, Bussereau et tous ceux qui à travers la France ont lancé à l’occasion de ces législatives une chasse aux parachutés assez nauséabonde devraient se souvenir que les législatives ne sont pas des élections locales mais nationales.

 

En l’occurrence, ce scrutin vise à élire des députés de la Nation qui ont mission de faire la loi au Palais-Bourbon, et non pas à désigner des défenseurs d’intérêts locaux, géographiques et catégoriels. Sous la III ème République, Clémenceau, Gambetta, Ferry et tous ceux qui ont conforté cette démocratie parlementaire qui nous est chère changeaient souvent de département et concouraient un peu partout en France, parfois même dans plusieurs circonscriptions à la fois. C’était l’époque où ces pionniers posaient les fondements d’une République authentiquement une et indivisible.

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